
Volley: pour les Bleus, c’est encore très loin Rio
Ils ont débarqué avec de petits yeux mais un large sourire dans le studio du Super Moscato Show. La nuit a été courte pour Earvin Ngapeth, Benjamin Tonuitti, Jenia Grebennikov, sacrés dimanche soir champions d’Europe avec l’équipe de France à Sofia. Une première dans l’histoire du volley français. « C’était important pour nous de gagner le championnat d’Europe car médiatiquement et pour le grand public, ça représente quelque chose même si la Ligue mondiale est plus dure à gagner », note Earvin Ngapeth, la star des Bleus, auteur d’un geste d’anthologie sur la balle de match. « Je suis parti un peu vite sur la passe de Benjamin, une passe un peu à ch… , dit-il en rigolant. J’ai eu beaucoup de chance. »
Un Euro bis en janvier
De la chance, il en faudra aussi un peu pour se qualifier pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016. Car en dépit d’une victoire de prestige cet été lors de la Ligue mondiale et de ce titre de champion d’Europe, l’équipe de France n’est pas encore assurée d’être à Rio l’été prochain. « On va jouer un tournoi en janvier avec les huit meilleures équipes européennes en dehors de l’Italie qui est déjà qualifiée, rappelle Benjamin Tonuitti. En gros, ce sera un nouveau championnat d’Europe. » Cet hiver (du 5 au 10 janvier à Berlin), il faudra donc à nouveau « se farcir » la Russie, championne olympique en titre, la Serbie ou la Pologne, championne du monde pour espérer aller au Brésil.
Tonuitti : « Ça marche beaucoup au business »
Le pays vainqueur de ce premier tournoi de qualification olympique sera directement qualifié pour les Jeux. Les 2e et 3e auront une dernière chance lors d’un 2e TQO au Japon au mois de juin. Qui a dit compliqué ? « Ça marche beaucoup au business, reconnait Benjamin Tonuitti. Des Fédérations mettent beaucoup d’argent pour organiser des tournois. Ça fausse un peu le truc. Je crois que le volley est le seul sport au monde où le gagnant n’est pas qualifié au Jeux. » Mais avec leur persévérance, leur jeunesse et bien sûr leur talent, les Bleus n’ont pas fini de nous étonner.