
Volley - Ligue AF: au cœur d’un calendrier démentiel, Mulhouse défie le leader Nantes

François Salvagni. - Iconsport
Votre actualité récente c’est votre victoire mercredi contre Budapest en Ligue des champions, grâce à laquelle vous finissez troisièmes de la poule et êtes reversées en CEV Cup. Il était important de continuer votre chemin sur les routes européennes?
Oui. Je suis très fier de cette troisième place. La Ligue des champions a été une étape très importante pour améliorer notre jeu et ça va continuer dès le 21 février contre Istanbul ou les Italiennes de Busto Arsizio. Physiquement et techniquement, "la Champions" était compliquée mais c’est une expérience incroyable à vivre.
C’est facile physiquement de jouer deux matchs par semaine : le championnat le samedi et les coupes d’Europe et de France en milieu de semaine ?
Je ne sais pas si cette multiplication des matchs est difficile pour le physique. C’est mentalement, je pense, le plus dur car toutes les semaines les matchs sont compliqués à jouer. C’est dur en Ligue AF car le niveau s’élève et on arrive bientôt aux playoffs. C’est dur en coupe de France car mercredi, on joue en quarts de finale à Aix. C’est dur en coupe d’Europe. Avec le niveau qui s’élève en Ligue AF, rien n’est facile. Rien n'est gagné. Mentalement, il faut tenir et jouer jusqu’au dernier point.
Vous devez faire tourner un peu plus ?
Oui. Obligatoirement. Ce qui est bien c’est que je peux aussi faire confiance à toutes les joueuses. Mercredi dernier, contre Budapest, la libéro Julia Casadéi ou la pointue Julie Oliveira Souza ont fait leur match et ont rempli leur mission pour l’équipe. Après Nantes, on aura l’opportunité, et l’ambition, de sa qualifier pour les demi-finales de la Coupe de France à Aix.
Pour en venir au choc contre Nantes, voir Mulhouse quatrième du championnat, c’est une anomalie.
Je suis très satisfait de mon groupe et fier de leur travail. C’est vrai que normalement Mulhouse a plutôt l’habitude d’être première. Là on est quatrième en championnat, avant d’accueillir le leader nantais. Mais la présaison a été inhabituellement compliquée. Depuis décembre, l’équipe joue un bon volley. On a trouvé la stabilité grâce au travail. Avec les matchs en semaine et les déplacements inhérents, on n’a qu’un seul jour d’entraînement, qu’il faut maximiser. C’est comme ça. J’ai confiance pour terminer dans le top 4 de la saison régulière. J’espère deuxième.
Depuis la fin de l’année votre équipe remonte au classement et va mieux. A quoi attribuez-vous cette bonne dynamique entamée dès décembre car la VMA n’a perdu que deux matchs de championnat en huit journées ?
J’aime la cohésion du groupe. Douze joueuses prêtes à jouer, on l’a vu contre Budapest mercredi. Elles travaillent très bien ensemble et jouent bien. La cohésion est la chose la plus importante cette saison, selon moi, vu notre calendrier. La cohésion nous donne l’opportunité de trouver des solutions pour gagner quand les matchs sont tendus ou plus difficiles. Le travail tactique du staff donne aussi des idées aux joueuses. Nous sommes sur une bien meilleure dynamique depuis la fin de l’année.
Qu’est-ce qu’il va se jouer samedi contre Nantes ? C’est l’effluve des playoffs et des matchs des grands soirs ?
Pas encore. La force de Nantes est sa confiance. La confiance en son jeu et celle des joueuses qui n’ont perdu que deux matchs en championnat. Le six de base a trouvé une excellente cohésion technique avec les attaquantes Jasper et Gommans, le super niveau de jeu de la passeuse Tashiro, et l’un des meilleures pointues de LAF avec Taylor Mims. C’est vraiment une super équipe et un top club. Pour nous, c’est l’opportunité de se jauger face à la meilleure équipe du championnat et analyser notre niveau technique. C’est excitant … mais mardi aussi. Notre quart de finale de Coupe de France à Aix est plus important pour moi.