
Volley: la qualification pour les JO est "un miracle" pour Tillie
L'équipe de France masculine de volley a bien cru devoir regarder les prochains Jeux olympiques d'été, devant la télévision. Pourtant, au prix d'un épique tournoi de qualification olympique, les Bleus ont bien validé leur précieux sésame pour Tokyo au Japon.
"Ça a été une compétition très tendue"
Invité du "Super Moscato Show" sur RMC, ce lundi, Laurent Tillie a admis qu'il s'agissait d'"un miracle": "Complètement. Ça a été une compétition très tendue, parce que les adversaires étaient très relevés, que ce soient les Serbes champions d’Europe, les Slovènes, les Allemands, les Bulgares etc… Et il n’y avait qu’une seule chance. On a été dans un tournoi de qualification à huit équipes, avec une seule équipe seulement qualifiée."
Le sélectionneur en a également profité pour rappeler les conditions de préparation des Bleus: "On a trouvé des joueurs blessés aussi. Difficile de faire une équipe. Beaucoup de coups du sort. On a fait la qualification avec trois joueurs en moins, sur le terrain, par rapport aux championnats d’Europe. Donc, on a renouvelé l’équipe à 50%, pour une échéance aussi forte."
"Les planètes ont commencé à s’aligner"
Avant même que ne débute la compétition, plusieurs joueurs de l'équipe de France ont dû renoncer, tels que les réceptionneurs-attaquants Thibault Rossard, Trévor Clévenot ou bien encore le pointu Stephen Boyer. "En fait, les planètes ont commencé à s’aligner à partir du moment où on a commencé à jouer, a poursuivi Tillie. On a battu les champions d’Europe (3-0), les Serbes, vraiment, une très grande qualité de jeu. Et cela nous a lancés dans la compétition et je pense que l’on a été très fort mentalement, sur toute la compét’."
Le coach français a composé avec l'effectif mis à sa disposition, avec réussite finalement: "Après, il y a quand même aussi l’intégration des jeunes, qui sont intégrés quand même depuis 2017, mais à qui on a dit: "Allez, banco! C’est à vous maintenant. C’est vous qui attaquez." Et là, on a un joueur comme Jean Patry, qui a 23 ans, qui explose. Antoine Brizard aussi. Yacine Louati. Là il y a vraiment un alignement des planètes entre les anciens qui lancent la compétition, les jeunes qui la finissent. Avec du stress et de l’enjeu. Ça a été magique."
Des moments magiques, mais également compliqués, par exemple lorsque la France est passée tout près de l'élimination, en demi-finales contre la Slovénie, qui a mené deux sets à zéro: "Je considère qu’il faut être schizophrène et paranoïaque. On sait qu’effectivement sur un ballon ou deux ballons, tout peut basculer. En demi-finales, on est mené 2-0, 7-3 contre les Slovènes. Ils jouent comme des dieux. Et nous, en étant patient, en faisant le dos rond, on arrive à renverser la situation et à gagner 3-2 finalement."