
Volley: La France miraculée joue sa place aux Jeux olympiques contre l’Allemagne
"C’est un miracle!" Difficile de mieux résumer l’énorme exploit des Bleus réalisé contre les vice-champions d’Europe slovènes, "l’un des plus beaux du volley français", savourait Laurent Tillie le sélectionneur, que son équipe parvient encore à surprendre dans ce tournoi de qualification olympique (TQO). On espère que les Bleus auront conservé encore un ou deux atouts dans leurs manches, car c’est l’Allemagne, devant son public vendredi (20h20), qui se profile désormais.
Seul le vainqueur participera aux JO de Tokyo cet été. Cruelle réalité que celle du volley, un sport sans pitié à l’échelon international, qui occulte facilement le souvenir d’un Euro très récent pour offrir en retour la photographie d’un paysage désolé - le champion d’Europe et le vice-champion d’Europe ne seront pas au Japon -, balayé par les vents qui ont soufflé dans le sens des Français jusqu’à maintenant. Pourvu que ça dure.
L'Allemagne, une équipe très physique
Car la réalité d’un jour n’est pas celle du lendemain, a fortiori dans un sport où la densité de la concurrence se veut chaque année toujours plus importante. "Chaque match est différent", abondait le libero Jenia Grebennikov, dont le sourire s’effaçait instantanément à l’évocation du match à venir contre les Allemands. "Ils jouent à domicile. Et quand c’est le cas, tu as toujours le feu, cette adrénaline avec le public."
Les Allemands misent beaucoup sur l’ambiance de la salle pour dominer la France et effacer le douloureux souvenir de la finale du tournoi de qualification au mondial 2018 où, les Bleus, intraitables, les avaient dominés de la tête et des épaules (3-0). Les joueurs de Laurent Tillie auront besoin d’une qualité de réception équivalente pour contrer la puissance du service adverse. "L’Allemagne est une équipe très physique, très intense, avec une grosse qualité de service", rappelait le sélectionneur au micro de RMC Sport.
"Aller chercher notre destin"
Impressionnante depuis le début du tournoi de qualification olympique, l’Allemagne dispose de très gros gabarits dans son effectif et notamment de son pointu György Grozer, préservé contre la Slovénie (défaite 2-3). Le joueur du Zénith Saint-Pétersbourg jouera l’une de ses dernières partitions internationales au côté de son capitaine Fromm et d’une génération de jeunes trentenaires en appétit (Böhme, Kampa, Steuerwald).
Cette équipe est en plus coachée par la légende Andrea Giani (médaille d’argent en 1996 et 2004 avec l’Italie, le bronze en 2000). L’équipe de France sait ce qui l’attend. "Il faut qu’on reparte comme on a fini, vraiment très agressifs", prévenait Kevin Tillie en zone mixte. "Depuis le début, on se dit qu’on est des miraculés, poursuivait le père auprès des journalistes. Mais on connaissait notre destin, c’est à nous d’aller le chercher maintenant."