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Ngapeth: "C’est Kareem Abdul-Jabbar celle-là !"

Héros de la finale face à la Slovénie, Earvin N’Gapeth savoure le premier sacre européen des volleyeurs français et revient sur son geste incroyable au moment de la balle de match.

Earvin, quel sentiment vous habite après ce premier sacre européen ?

On est super heureux. Ça a été difficile. On a vécu un été très long. On a gagné la Ligue mondiale au milieu. Et le fait de gagner ce championnat d’Europe, ça nous fait super plaisir.

Vous sentez-vous invincibles ?

Non, pas invincibles. Mais on a une grande confiance en nous. Je pense que cet été, on a engrangé beaucoup de confiance. Et c’est sûr que ça nous a aidés, surtout contre l’Italie (en quarts) et la Bulgarie (en demies).

A titre personnel, vous avez réalisé une superbe finale…

On a tous fait un bon match. Moi, j’ai bien préparé mon match dans ma tête parce que contre la Bulgarie, j’étais déçu de moi. Heureusement qu’on a un groupe extraordinaire qui s’est arraché pour qu’on se qualifie. Parce que je ne me serais pas pardonné le fait qu’on perde et que je fasse un mauvais match. Donc je me devais aujourd’hui de faire un bon match. Ça a été le cas de toute l’équipe donc c’est super.

Racontez-nous cette balle de match incroyable que vous réussissez…

C’est notre cinquième balle de match. Je vois la balle partir, elle est dernière moi, je ne peux pas l’attaquer normalement donc je tente ce geste-là et ça passe. Je fais… (il réfléchit) Je ne sais même pas ce que je fais ! J’essaye de la taper comme je peux et je tourne en même temps, voilà. C’est Kareem Abdul-Jabbar celle-là (rires). Il fallait prendre un risque et je l’ai pris.

Ce geste résume un peu l’ambiance qui règne au sein de votre équipe…

Oui, il faut prendre du plaisir. On a vu qu’on a galéré dans tous les matchs où on s’est mis un peu de pression. Là on s’est dit : « Ça fait six mois qu’on est ensemble, c’est notre dernier match de l’été, venez, on s’amuse ! On le perd ou on le gagne mais on prend du plaisir. » Et on l’a fait.

Maintenant, vous devez vous qualifiez pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016…

Ça va être chaud. C’est déjà dans deux mois. Il va falloir qu’on se prépare bien dans nos clubs, qu’on reste en forme. Ce tournoi à Berlin va arriver très vite. Et on n’a pas le droit de ne pas aller aux Jeux.

Propos recueillis par Georges Quirino, à Sofia