Grebennikov : "C’est magnifique ce qui nous arrive !"

Le libéro de l’équipe de France de volley, Jenia Grebennikov a confié à RMC Sport son immense bonheur après la qualification des Bleus pour la finale de la Ligue mondiale, samedi soir, au terme d’un match fou contre la Pologne.

Qu’est-ce qu’on ressent après un match aussi intense ?

C’était énorme. Le cœur battait très vite. On a très bien commencé le match en menant deux sets à zéro, après on s’est un peu endormi mais en fait c’est surtout la Pologne qui a commencé à faire de très belles actions et à jouer un très bon volleyball. Nous, on a fini en beauté sur le cinquième alors que c’était très serré. Mais on l’a fait et c’est le plus important.

Sur quoi ça s’est joué en fin de match ?

Ça ne se joue à rien. Ça se joue sur une défense, un service ou un block, et là du coup ça s’est joué sur le block d’Earvin Ngapeth à la fin. Il y avait beaucoup de tension et ça nous tenait à cœur d’aller en finale, surtout face aux champions du monde. Ça montre que ce groupe évolue, qu’on se construit et qu'on fait de belles choses.

La Pologne, championne du monde en titre, c’est une équipe très dure à jouer en plus...

Oui c’est une équipe super dure à jouer, on les a déjà joué en match de poules au dernier championnat du monde, mais là c’est différent il y avait une place en finale au bout. On prend un peu notre revanche sur le championnat du monde en gagnant notre première demi-finale avec ce groupe, et voilà, on est super heureux d’aller en finale.

« Je ne réalise pas du tout »

Vous réalisez ou vous êtes encore sur un nuage ?

Moi je ne réalise pas du tout. Demain, quand on va commencer à préparer la finale, on va s’en rendre compte. Là c’est énorme, c’est magnifique ce qui nous arrive ! Pour le groupe c’est fantastique parce que c’est notre but depuis que Laurent Tillie est arrivé dans cette équipe. On continue à progresser, à s’améliorer en jouant des matches comme ça avec le groupe.

On sent une vraie cohésion sur le terrain...

Oui c’est vrai que pendant le tie-break on s’est tous remobilisé, on s’est dit qu’on n’avait pas fait tout ça pour rien. On avait vraiment envie d’aller chercher cette finale et on s’est tous battu. Chacun a apporté quelque chose dans le tie-break, donc c’est vrai que notre victoire s’est construite collectivement.

C’est la deuxième finale de l’équipe de France en Ligue mondiale après 2006...

C’est énorme ! On a toujours raté les Final Six avec le groupe, alors atteindre les finales c’est déjà fantastique, mais nous, notre seul but avec le groupe, c’est de gagner la compétition et faire le maximum demain même si on sait qu’en face c’est la Serbie. C’est une équipe qu’il faudra mettre en difficulté en réception car ils n’ont pas de très bons réceptionneurs, c’est plus une équipe physique qui se base sur l’attaque et le contre.

B.G