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Euro volley 2015 : les Bleus face à tout un pays

L’équipe de France de volley dispute la demi-finale de l’Euro ce samedi (19h45) contre la Bulgarie. A Sofia, face au pays hôte, les Bleus devront évoluer dans une ambiance des plus hostiles.

Dans une cour de récré, des enfants diraient que « ce n’est pas du jeu ». Ce samedi (19h45), l’équipe de France de volley va évoluer en infériorité numérique. Et pas qu’un peu. Face au pays hôte, à Sofia, les hommes de Laurent Tillie auront non seulement face à eux six volleyeurs bulgares, mais également 12 000 fans survoltés dans les tribunes. Une ambiance hostile qui ne fait pourtant pas peur à la « Team Yavbou ».

« Je pense que ça va être hostile parce qu’ici, ils ne rigolent pas, explique Antonin Rouzier, le pointu des Bleus. Ce n’est pas un public dangereux, mais on sait qu’on n’est pas les bienvenus. Il va y avoir quelques insultes, il va falloir rester concentré. Quand on va passer au service, je pense que toute la salle nous sifflera. Ça va être un match accroché. Il ne faut pas s’attendre à ce que l’équipe de France gagne trois à zéro. Ça va être un match très difficile mais on est prêt pour le combat, on sait qu’on a les armes pour. On n’a pas peur, c’est ça le plus important. » 

L.Tillie : « Un public pas forcément bon enfant »

« C’est clairement le match le plus dur de l’Euro. D’abord parce que c’est une demi-finale, c’est toujours au couteau, poursuit Laurent Tillie, le sélectionneur. Il y aura un public pas forcément bon enfant comme en Italie ou au Brésil, donc on va voir. Il va y avoir beaucoup, beaucoup, beaucoup de bruit. Ce qui compte après, c’est ce que nous sommes capables de faire sur le terrain aussi, il ne faut pas regarder l’extérieur. Le plus important, c’est ce que l’on va mettre, comment on va jouer tactiquement, techniquement, physiquement... et mentalement surtout. »

Du mental, il en faudra beaucoup aux Bleus pour vaincre le pays hôte. Les Bulgares ont en effet une revanche à prendre sur les Français, qui les avaient humiliés à domicile lors de la dernière Ligue Mondiale. Mais les Bleus auront aussi en tête que c'est dans cette salle, en 2012, qu'ils avaient dit au revoir aux Jeux Olympiques de Londres. Une qualification pour la finale, puis un premier titre européen dans l'histoire du volley français le lendemain dans cette salle, permettraient surement d'effacer ce mauvais souvenir.

Georges Quirino