
Vendée Globe : les "vieux" bateaux sont-ils maudits ?

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2012, année de la sacralisation des nouveaux bateaux au Vendée Globe ? Sur les six embarcations du groupe de tête, cinq sont neuves. À l'opposé, les anciens bateaux, déjà utilisés lors des années précédentes, semblent à la traîne.
Ainsi Jérémie Beyou, skipper de Maître Coq et dernière victime du Vendée Globe, doute finalement de son choix. "J'avais confiance dans ce bateau-là justement parce qu’il avait plusieurs tours du monde dans les pattes et parce que les pièces étaient éprouvées, explique-t-il. Finalement, peut-être est-ce mieux d'avoir des pièces toutes neuves."
Des bateaux sophistiqués mais fragiles
Quant à Samantha Davies, qui a démâté la semaine dernière, la seule femme embarquée dans la course cette année naviguait également sur un ancien bateau, celui de Roland Jourdain. Alors, les "vieux" bateaux sont-ils moins fiables ?
"La fiabilité passe aussi par les moyens à mettre en œuvre pour préparer un bateau dans de bonnes conditions", explique l'architecte Vincent Lauriot-Prévost. Si l’argent permet la construction de bateaux plus sophistiqués, ceux-ci sont aussi plus fragiles lorsqu’ils sont poussés à plein régime.
"Comment faire pour avoir des bateaux très performants en étant très solides et moins sophistiqués ? Cette quadrature du cercle, pour l’instant, on ne la connaît pas, résume Denis Horeau, directeur de course du Vendée Globe. Maintenant il nous reste probablement des progrès à faire, sans doute sur les mâts et sur les quilles."
En attendant, les rescapés du Vendée Globe pourraient se faire de belles frayeurs avant les redoutables mers du sud.