
Vendée Globe: la tristesse d'un skipper face à la pollution du Point Nemo
Onzième du Vendée Globe au pointage de jeudi à 9h, Giancarlo Pedote (Prysmian Group) a passé le Point Nemo mercredi. Il a immortalisé l'instant dans une vidéo où il a fait part de sa tristesse face à la pollution de l'endroit, position géographique virtuelle représentant le point de l'océan le plus éloigné d'un continent. Mais pas totalement désert.
Les marins, dont Giancarlo Pedote, ont effet peut-être pu observer des débris des vestiges un peu spéciaux. Dans une vidéo, le marin rappelle que l'endroit est "tristement célèbre pour être le cimetière des engins spatiaux" puisqu'il est utilisé comme "coordonnée de retour pour ceux destinés à la destruction".
"Un cimetière pour les objets spatiaux"
"Là où je suis, la forme de vie la plus proche semble être dans une base spatiale, souligne-t-il dans une vidéo. A ce propos, un peu plus au nord, les vaisseaux spatiaux mourants sont détournés. Je vous conseille de faire quelque chose qui peut être intéressant: cherchez des actualités sur le Point Nemo."
"C'est déprimant de savoir que l'homme a eu la mauvaise idée d'utiliser ce point comme un cimetière pour les objets spatiaux, regrette-t-il aussi sur le site Sail-World. Aujourd'hui, avec la technologie dont nous disposons, nous pourrions sûrement envisager de les écraser dans le désert et de les récupérer ensuite plutôt que de les récupérer. les laissant polluer les fonds marins."
Le point Nemo a été officiellement calculé en 1992 par Hrvoje Lukatela, un ingénieur canadien-croate. Il doit son nom au roman de Jules Verne, Vingt Mille Lieues sous les mers, en référence au capitaine Nemo, héros du récit. Loin de toute terre habitée, la zone est utilisée comme décharge spatiale pour les engins en fin de vie. Environ 250 satellites y auraient plongé, et c’est à cette position qu’a été laissée la station soviétique Mir en 2001. Plus de 300 épaves y reposeraient.
D'ailleurs, les humains les plus proches du point Nemo sont régulièrement les occupants de la Station spatiale internationale (ISS), parfois située 350 kilomètres plus haut au gré de ses orbites. La station en question doit elle aussi y finir son existence. En 2024, ou peut-être après.