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Vendée Globe: foie gras, pull moche et... baleines, l’étonnant Noël des marins

Seuls au monde dans les mers du sud, les skippers du Vendée Globe n’ont pas oublié de fêter Noël. Avec quelques surprises pour certains.

"Je n’ai jamais été aussi gâté de toute ma vie ! Le secret, c’est donc de faire le Vendée Globe pour avoir un max de cadeaux." Le malicieux Alan Roura ne cache pas son plaisir. Comme de nombreux marins du Vendée Globe, le skipper de La Fabrique s’est autorisé une petite pause pour fêter Noël. En plein Pacifique, après 46 jours de courses, les aventuriers des mers ont mis la course entre parenthèse l’espace de quelques minutes histoire de profiter, eux aussi, des cadeaux qui leur ont été offerts et d’un bon repas. Tous n’ont pas été gâtés. Armel Tripon (L’Occitane en Provence) a eu droit à un pull moche. "Ça tombe bien, je me disais hier que je n’avais rien pour descendre les poubelles", a commenté, tout sourire, le marin, citant "Le Père Noël est une ordure." Plus audacieux, Romain Attanasio a carrément fait "péter" le déguisement de père Noël à bord de Pure-Best Western.

Le message de Le Cam aux personnes seules

Alors que Maxime Sorel (V and B-Mayenne) s’autorise quelques chocolats parce que "Noël sans chocolat, ce n’est pas Noël", Jean Le Cam, lui, a réuni toutes ses peluches pour un repas 4 étoiles. Au menu, du ris de veau aux morilles avec une purée forestière, de la chair de crabes ("avec un tube de mayonnaise!"), du foie gras, des marrons et une bonne bouteille de vin rouge. "Quand on est seul et qu’on a envie de partager, on trouve toujours des solutions, glisse le Breton. Faut se pousser un peu. On a la chance d’avoir de bonnes conditions. A tous ceux qui sont tout seul, moi je suis tout seul alors nous sommes ensemble."

L'énorme émotion de Seguin avec deux baleines

Damien Seguin, lui, a eu une incroyable surprise un peu en avance juste après sa sieste. "Un de mes plus beaux cadeaux, c’est incroyable ! Pendant cinq minutes, j’ai eu deux baleines à 10m du bateau qui m’ont suivi et escorté ! C’était un spectacle absolument magnifique. Un truc de dingue ! Ce sont des animaux qui sont tellement grands que je me suis senti tout petit. Des larmes me sont montées aux yeux. C’était incroyable, un moment hors du temps."

Moins chanceuse, Clarisse Cremer, elle, a eu droit à un cadeau empoisonné : "une petite dépression qui tombe du nord, avec beaucoup de houle et surtout du vent de face, soupire la skipper de Banque Populaire, 12eme du classement. C’est ça le souci. J’ai l’impression d’être un cheval qui fait un refus d’obstacle. Moyen-moyen le cadeau de Noël ! On a vu des Noël plus sympa..." Après 46 jours de course, c'est toujours Yannick Bestaven qui est en tête de ce Vendée Globe devant Charlie Dalin et Boris Herrman.

ABr