
Vendée Globe: Beyou confie son blues, après son détour aux Sables-d'Olonne
Repartir en sachant qu'aucun résultat ne l'attend. Jérémie Beyou admet qu'il lui a fallu digérer son retour aux Sables-d'Olonne pour réparer son bateau, après plusieurs avaries. En reprenant la course, le skipper Charal, un des favoris de ce Vendée Globe avant le départ, a dû dire adieu à ses rêves de victoire ou de bon classement. Forcément difficile.
"Ce n'est pas évident parce qu'en repartant dix jours après tout le monde, il a fallu mettre un mouchoir sur les objectifs de victoire ou de bien figurer. Il a fallu digérer ça, raconte Beyou dans les GG du Sport ce dimanche sur RMC. C'est quand même quatre ans de préparation. Il fallait repartir, toute l'équipe de Charal a fait un beau boulot pour remettre le bateau en état et trouver d'autres motivations. Ce n'est pas évident."
>> Les podcasts des Grandes Gueules du Sport
"D'autant plus que la météo n'a pas été du tout de mon côté depuis ce nouveau départ, avec des phénomènes qui ne me permettent pas, pour l'instant, de rejoindre le groupe des derniers. J'avoue que j'avance au jour le jour, en essayant de faire avancer mon bateau au mieux. J'aimerais bien rejoindre le groupe qui est devant, ne serait-ce qu'en termes de sécurité, cela me rassurerait un peu", ajoute le skipper.
La réponse au "poisson volant" qui a mordu Le Cam
Pour un peu de sourire, Jérémie Beyou a par ailleurs réagi aux facéties de Jean Le Cam, qui disait samedi avoir été mordu par un poisson volant... drôle de façon d'expliquer une étonnante cicatrice sur la joue. "Il s'est fait mordre par un poisson volant? Non on ne se fait pas mordre, s'amuse Beyou. C'est juste dans les alizés, quand il fait beau, il y en a beaucoup. Et comme les bateaux vont vite, les poissons aussi et si on met la tête dehors, on peut se les prendre pleine face et ça m'est déjà arriver."
Fan de sport automobile notamment, Jérémie Beyou en a profité pour saluer George Russell, deuxième des qualifications du Grand Prix de Sakhir, pour son remplacement de Lewis Hamilton chez Mercedes. Et adresser "plein de pensées amicales" à Romain Grosjean, qui ne pourra s'aligner pour la dernière course de la saison, après son terrible accident.
De quoi faire un parallèle avec sa situation - certes moins dramatique - après son nouveau départ des Sables-d'Olonne: "On se dit que c'est comme à cheval, quand on se fait jeter, il faut se remettre en selle. Mais ce qui est dur, c'est qu'on est en compétition. C'est une course et tu repars en sachant que tu ne feras aucun résultat, ce n'est pas évident."