
Laurent Bourgnon : un expert évalue ses chances de survie

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Des capacités qui préservent l’espoir
« Le temps de survie en eau dépend de la condition physique de la personne. Lui, c’est un marin confirmé, un sportif aguerri, un plongeur aussi. Donc il a beaucoup plus de chances de survie. Dans nos tableaux, qui permettent d’estimer des chances de survie, dans une eau entre 20 et 26 degrés, on peut espérer qu’il ne perde pas conscience avant une vingtaine d’heures. Ensuite, le décès peut intervenir dans les deux à trois jours. Donc il est important qu’on maintienne les recherches. D’autant que dans son dispositif de sécurité, il a un filet de stabilisation, qui lui permet de flotter et de rester en surface. »
Une défaillance matérielle à craindre
« Il peut toujours y avoir une défaillance matérielle, c’est ce qu’il pourrait arriver de pire. Un accident mécanique préalable ou un accident toxique en plongée. Il y a des tas de petits incidents qui peuvent survenir, mais il a quand même beaucoup, beaucoup plus de chances de survivre qu’un plaisancier moyen. »
Le danger de la déshydratation
« Au bout de quelques jours, il va forcément être en manque d’eau, d’où les pronostics théoriques de deux à trois jours de survie. Mais sa condition physique lui permet d’être vraiment au-delà de toutes les estimations qu’on a en général sur les temps de survie en mer. »
Des précédents
« Comme ça, de mémoire, j’ai souvenir d’un surfeur qu’on a retrouvé près de trois jours après sa disparition il y a un ou deux ans. Il était sur une planche, donc dans des conditions un peu plus favorables. Mais d’après ce que j’ai entendu, la mer et les conditions météo sont relativement bonnes dans la zone de disparition de Laurent Bourgnon. »