
JO Paris 2024 - la bataille navale a déjà débuté

Le Havre accueilli le départ de la dernière Transat Jacques Vabre, en 2013. - AFP
Le Havre, La Rochelle, le Morbihan, Brest, Marseille et Hyères n’ont pas attendu le lancement officiel de la candidature de Paris pour se tourner vers 2024. Cela fait déjà plusieurs mois que chacune de ces villes côtières peaufine ses arguments, prépare son dossier. Chacune à sa manière.
L’Histoire pour Le Havre
Ville-hôte des épreuves de voile des Jeux Olympique de 1900 et 1924, Le Havre n’a pas hésité à engager un cabinet de conseil pour optimiser ses chances. La proximité avec la capitale est l’atout numéro un de la candidature havraise, comme n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler ce mardi Anne Hidalgo, maire de Paris.
La Rochelle, la poissarde
La Rochelle, déjà candidate en 2008 et 2012 pour les épreuves de voile, mise sur le soutien des nombreux "voileux" français basés à La Rochelle. La beauté de son port est l’un de ses plus sérieux arguments ainsi que sa capacité d'accueil en termes de spectateurs, facilitée par la digue du Nouveau Monde sur laquelle le maire souhaite y installer des gradins.
Le Morbihan mise sur l’environnement
Autre candidature de la façade Atlantique avec le Morbihan. Le département français possède plus d’un atout environnemental dans sa poche, avec son plan d'eau de la baie de Quiberon qui est idéalement adapté au déroulement de régates, des vents modérés. Autre point fort, cette candidature trouve son soutien sur les réseaux sociaux et peut s’appuyer sur son conseil départemental qui n’a de cesse de souligner que le Morbihan est le premier département français pour la pratique de la voile.
Brest, le candidat économe
Pendant que certains mettent en avant l’aspect environnemental et la qualité de leurs infrastructures, d’autres comme François Cuillandre, maire de Brest, n’hésitent pas à prendre en compte une autre donnée et non des moindres : l'aspect financier. « Les Jeux Olympiques sont connus pour une dérive financière certaine. » Pas question de tomber dans le piège : « Il faudra faire preuve d'imagination ». Dans cette logique des choses, comment loger les 650 sportifs sans faire sortir de terre un exorbitant village olympique ? L'idée de François Cuillandre fuse : « Et pourquoi pas un paquebot à quai ? ».
Cap au sud ?
Et si les épreuves de voile des Jeux Olympique de Paris se jouaient à… Marseille ? Tout sauf un obstacle, comme le prouve l’exemple chinois de 2008 quand Shanghai avait accueilli les épreuves de voile… à 1200 kilomètres du centre névralgique pékinois. En tout cas, cette thèse semble crédible puisque la cité phocéenne s’est elle aussi portée candidate à l’accueil des compétitions nautiques. La Corniche Kennedy, qui longe la mer, est l’atout majeur du dossier, elle qui peut accueillir une foule massive et qui offre une large visibilité sur la Méditerranée. L’autre atout mis en avant par la municipalité et non négligeable : sa capacité et son expérience en termes d’organisations de grands événements. Dernier exemple en date : lorsqu’elle a été propulsée en 2013 Capitale Européenne de la Culture.
Hyères ou David contre Goliath
Enfin, la ville de Hyères semble s’être glissé dans la peau de David contre Goliath face aux autres candidatures. Les Varois peuvent mettre en avant leur solide expérience de l’organisation de compétitions internationales. Chaque année, la Sailing World Cup, étape française de la coupe du monde de voile olympique, se déroule avec brio dans la rade hyéroise. De nombreux sportifs qui s'entraînent toute l’année sur le plan d’eau varois soutiennent activement la candidature.