
Jérémie Beyou : « Une victoire inattendue »

Jérémie Beyou - Benoit Stichelbault / Sea&Co / Ocean Masters
Que ressentez-vous après cette victoire ?
De la joie, beaucoup de bonheur. C’était une victoire inattendue car ce n’était vraiment pas l’objectif initial. On a pris des risques avec beaucoup de changements sur le bateau, on voulait suivre le plus longtemps possible les skippers devants. C’était très serré avec Stéphane Josse (deuxième) et Alex Thomson (troisième). A l’avant-dernier jour, j’ai compris que la victoire se dessinait.
Quel a été le tournant de la course ?
Le contournement de la dépression. Il fallait faire les bons choix, tenir le rythme et effectuer les virements. La course s’est peut-être décidée à ce moment, c’était important de suivre la bonne trajectoire. Les conditions étaient délicates, comme au départ à New York avec la brume (quatorze abandons). C’est comme lorsqu’un skieur descend la strate sans visibilité, ce n’était vraiment pas agréable mais il faut faire avec.
Est-ce votre plus belle victoire ?
C’est la plus inattendue sans aucun doute. Il ne faut pas oublier que c’est une nouvelle course. Mais je n’ai peut-être pas encore le recul nécessaire, ça fait six mois qu’on travaille sur ce bateau. Et dans neuf mois, il y a le Vendée Globe. Si je gagne, je me dirai que c’est peut-être grâce à cette victoire dans la transat New York – Vendée que j’aurais gagné le Vendée Globe. Mais il faut faire attention aux déclarations avant. C’est une course tellement difficile. L’objectif ne sera pas la victoire mais déjà de finir la course. C’est le seul moyen pour espérer gagner.