
Roland-Garros: Peng Shuai décline l’invitation de Mahut pour jouer en double mixte
Peng Shuai a de nouveau assuré, du moins officiellement, que tout allait bien pour elle, dans une interview à L’Equipe, ce lundi. La joueuse de tennis de 36 ans s’étonne des nombreux messages de soutien du monde entier et promet qu’elle n’a pas disparu. Elle n’a pourtant pas donné signe de vie pendant plusieurs jours après la publication d’un message sur le réseau social Webo, accusant l'ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli de l'avoir violée. Un texte supprimé par la censure chinoise moins de trente minutes après sa publication.
Elle a depuis donné des nouvelles rassurantes dans un contexte laissant douter de sa liberté de parole. Interrogée sur la suite de sa carrière professionnelle, elle n’acte pas encore sa retraite mais semble bien s’y diriger. "Dans mon coeur, je pense que je serai éternellement une joueuse de tennis professionnelle", confie-t-elle dans L’Equipe en précisant qu’elle ne s’entraîne plus. Elle ironise d’ailleurs une potentielle reprise de la compétition. "Peut-être dans une équipe vétéran!", confie-t-elle.
"Quasiment impossible de retourner en compétition"
"Si l'on considère mon âge, mes multiples opérations chirurgicales et la pandémie qui m'a forcée à arrêter si longtemps, je crois que ça sera très difficile de retrouver mon niveau sur le plan physique, développe-t-elle. Depuis une dizaine d'années, le cartilage de mon genou nécessite des injections et j'ai subi deux interventions chirurgicales il y a environ sept ans. Ces cinq dernières années, j'ai encore subi trois opérations. C'est une blessure très importante. Avant la pandémie, je me rendais tous les deux-trois mois à Munich pour mes injections. Avec la pandémie, on ne peut plus rien prévoir. Il faut voyager, se mettre en quarantaine, s'entraîner. C'est quasiment impossible de reprendre un entraînement normal, de récupérer et de retourner en compétition."
Elle décline enfin l’invitation du joueur français Nicolas Mahut à jouer le double mixte à Roland-Garros. "C'est quand?, interroge-t-elle. J'ai peur de ne pas avoir le niveau. Chez les professionnels, le niveau est très élevé, c'est trop rapide pour moi. Ce serait une très grosse pression, parce que je sais qu'il faut être très rapide. Les exigences sur le plan sportif, la réactivité, les capacités sont toutes très élevées. Je crois que je ne peux qu'intégrer une équipe de vétérans après ma retraite. Mais je le remercie beaucoup pour cette invitation (sourire)."