
Courteau : « Son égo est touché »

Saison difficile pour Mauresmo - -
Loïc Courteau, comment avez-vous vécu la défaite d’Amélie Mauresmo face Vera Zvonareva (4/6, 6/3, 6/4) au 1er tour du tournoi de Moscou ?
C’est une mauvaise surprise. Amélie n’a pas réalisé un très bon match. Dès le début de la seconde manche, on a pu voir qu’Amélie est en recherche de confiance. Elle n’a pas su réagir quand Zvonareva a pris l’avantage. Elle a besoin de gagner des matchs pour retrouver son tennis. Malheureusement, elle n’y a arrive pas en ce moment.
Il s’agit de la troisième défaite consécutive d’Amélie. Faut-il s’en inquiéter ?
Pour une championne comme Amélie, ce n’est pas facile d’accepter la défaite aussi rapidement dans un tournoi. Cela faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé. Forcément, on se pose beaucoup de questions. Mais c’est dans les moments difficiles que les champions se révèlent. C’est à elle de savoir quelle suite elle veut donner à sa carrière.
N’est-ce pas le moment pour un tirer un trait sur la fin de la saison ?
La saison est déjà morte. Amélie n’a pas été bonne tout au long de l’année. Mais ce n’est pas pour ça qu’elle va s’arrêter. Elle sera à Zurich. Après Zurich, il sera alors de temps de faire un bilan de la saison écoulée et de penser à 2008.
On repense forcément à l’opération de l’appendicite qui l’a tenu éloignée des courts pendant plusieurs semaines en début de saison…
On pensait que ça allait être comme monsieur tout le monde et qu’elle allait repartir au boulot une semaine après l’opération. Finalement, elle a eu beaucoup de mal à remonter la pente physiquement. A partir du moment où son physique n’est pas là, elle commence à douter. Elle gagne alors peu de match et tout s’enclenche. Il est évident que cette opération lui a fait beaucoup de mal. Elle a connu une année 2006 extraordinaire et une année 2007 très mauvaise. Ca fait partie de la carrière d’une joueuse de tennis.
Vit-elle des moments difficiles ?
Oui, c’est très difficile. Elle n’a pas l’habitude de perdre aussi rapidement dans les tournois. Elle s’incline aujourd’hui face à des joueuses qu’elle battait auparavant. Forcément, son égo est touché. Je pense qu’elle est surtout frustrée de ne pas s’exprimer comme elle le voudrait. Mais elle n’a pas le choix, elle doit passer au dessus de tout ça.
Après celui de cet été, peut-on imaginer un nouveau break ?
Si elle doit faire un break, je pense qu’il doit être plus court que cet été. A cette époque, elle était au bout du rouleau, elle n’avait plus d’énergie, plus d’envie. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Ses défaites s’expliquent par son manque de match et son manque d’entraînement. Il faut remettre les bouchées doubles. Mais quand on a 28 ans et qu’on a été la n°1 mondiale, il faut beaucoup de courage pour le faire.