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Affaire Peng Shuai: "Je n'ai pas suivi, ça ne m'intéresse pas", répond l'ambassadeur de Chine en France

Lu Shaye, ambasadeur de Chine en France, a déclaré ce jeudi sur France 2 ne pas avoir d'informations sur le sort de Peng Shuai, la joueuse de tennis chinoise qui avait disparu après avoir lancé une accusation d'agression sexuelle contre un ancien haut responsable politique du régime de Pékin.

L'évocation de cette affaire l'a fait rire plusieurs fois, et ses réponses ont été aussi laconiques que vaporeuses. Lu Shaye, ambassadeur de la Chine en France, a déclaré jeudi ne pas avoir d'informations sur le sort de Peng Shuai, mais a aussi affirmé que le sujet ne "l'intéresse pas".

"Je ne sais pas", a répondu l'ambassadeur, lorsqu'il lui a été demandé sur l'antenne de France 2 si la joueuse de tennis chinoise allait assister vendredi à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver 2022 de Pékin. "Peut-être qu'elle va assister à la cérémonie chez elle, avec la télévision. (...) Je n'ai pas de nouvelles d'elle", a-t-il ensuite ajouté.

"Je n'ai pas suivi cette affaire"

Relancé pour savoir s'il fallait s'inquiéter pour elle, Lu Shaye a répondu: "Pourquoi?" Avant de reprendre: "Je pense que le gouvernement chinois a déjà fait la clarification sur elle".

Après une énième question sur la liberté de mouvement de Peng Shuai, l'ambassadeur a évacué le sujet: "Je n'ai pas suivi cette affaire. (...) Je ne suis pas les autorités compétentes. Peut-être que ça vous intéresse, mais ça ne m'intéresse pas". Quant à savoir si Peng Shuai serait autorisée à venir en France pour Roland-Garros, après avoir manqué l'Open d'Australie, Lu Shaye n'a pas pu apporter de répondre: "Je ne sais pas".

Le CIO doit la rencontrer pendant les Jeux d'hiver

Les conditions de vie de Peng Shuai, 36 ans, demeurent floues depuis qu'elle a accusé début novembre un ancien haut responsable chinois de lui avoir imposé un rapport sexuel. Sa disparition dans les semaines qui ont suivi ont suscité l'inquiétude dans le monde du tennis. Pour tenter d'y mettre un terme, des médias d'État chinois ont relayé des messages qui attribués à l'ex-championne en double de Roland-Garros et dans lesquels les accusations sont désormais démenties. Des images d'elle en Chine ont également été diffusées.

Depuis, le président du Comité international olympique Thomas Bach a pu s'entretenir avec elle en visioconférence. Mais les conditions de réalisation de cet entretien n'ont pas levé les soupçons sur la transparence de Pékin. D'après le CIO, un projet de rencontre est prévu pendant les JO d'hiver (4-20 février).

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport