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Wimbledon: Djokovic brise le rêve de Federer

Novak Djokovic et Roger Federer

Novak Djokovic et Roger Federer - AFP

A bientôt 34 ans, Roger Federer ambitionnait de remporter un dix-huitième Grand Chelem, trois ans après sa dernière victoire. Qui plus est à Wimbledon, son jardin. Mais Novak Djokovic en avait décidé autrement, comme l’année dernière.

La joie est maîtrisée. Tout en contrôle. Non, Novak Djokovic n’est pas lassé des grandes victoires. Le Serbe éprouve juste un profond respect pour sa victime du jour. Pour la deuxième année consécutive, le Serbe a privé Roger Federer d’un dix-huitième titre du Grand Chelem dans son jardin de Wimbledon. « Ça a toujours été un rêve pour moi de gagner Wimbledon. Quand on est enfant, on rêve de faire des choses dingues, et ça en faisait partie », savourait-il après sa victoire. Il y a un an, le bourreau avait frappé en cinq manches. Cette année, la tâche a été légèrement plus simple, facilitée par la baisse de régime d’un Federer émoussé après deux heures de jeu (7-6, 6-7, 6-4, 6-3). « Roger nous pousse toujours dans nos limites, il ne donne jamais le match », confirmait le Serbe au micro du Centre Court.

200e victoire en Grand Chelem

Car pendant 1h30, le numéro 1 mondial a souffert. Excellent au service, impeccable au filet, le Suisse avait décidé de prendre tous les risques et d’agresser son adversaire. Mais une telle tactique demande des ressources physiques supérieures à la moyenne. Et si pendant deux sets, Federer a semblé voler sur le court, les 33 ans et 11 mois du Bâlois l’ont rattrapé dès la troisième manche. Le moment choisi par le « Djoker » pour serrer le jeu. Enorme en retour, solide au service, le numéro 1 mondial n’a plus laissé la moindre ouverture à son rival dans les deux derniers sets. Au bout, une 200e victoire en Grand Chelem. Autant que les Federer, Lendl, Connors, Emerson, Agassi et autres Sampras. Un ticket d’entrée au royaume des légendes. Car à 28 ans, Novak Djokovic a encore changé de dimension pendant cette quinzaine, en remportant Wimbledon pour la troisième fois de sa carrière, et en s’adjugeant un neuvième titre en Grand Chelem.

Djokovic n’a aucune faille

Imbattable, le Serbe ne l’est pourtant pas encore. Stan Wawrinka l’a prouvé de manière étincelante à Roland-Garros. Mais pour ceux qui en doutaient encore, Djokovic n’a aucune faille. Pour le dominer, il faut tout bêtement être meilleur que lui. Et pour être meilleur que le numéro 1 mondial, il faut livrer le match de sa vie. Ce que Wawrinka a su faire le mois dernier. Ne manque plus à son palmarès qu’un titre à Roland-Garros. La terre battue parisienne fuit encore Djoko, battu déjà trois fois en finale. Une trajectoire qui n’est pas sans rappeler celle de son adversaire du jour. Federer avait dû attendre sa quatrième finale pour soulever la Coupe des Mousquetaires. Rendez-vous est pris dans un an pour entrer, définitivement, dans l’histoire du sport.

R.F