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Wimbledon: avec Coco Gauff, l’entraîneur français Jean-Christophe Faurel savoure

L’Américaine Coco Gauff, qualifiée pour les 8es de finale de Wimbledon à seulement 15 ans, est entraînée par le Français Jean-Christophe Faurel. Récit d’une sacrée découverte.

Révélation de cette première semaine de Wimbledon, l’Américaine Coco Gauff, seulement 15 ans, est suivie de près par Patrick Mouratoglou. Lequel a pensé à l’ancien coach d’Adrian Mannarino pour la mener tout là-haut.

Jusqu’alors, Jean-Christophe Faurel avait été un honnête professionnel, avec un pic à la 140e place mondiale en 2006. Depuis deux ans, il était le coach d’Adrian Mannarino. Mais à l’issue de l’Open d’Australie, il s’est retrouvé sans job. "J’avais envie de souffler, dit-il. Je pouvais me permettre d’attendre un peu. Je ne cherchais pas du travail en fait." Mais un coup de téléphone va changer sa vie professionnelle.

"Patrick Mourataglou m’a appelé, en mars, pendant le tournoi de Miami, raconte-t-il. Il me dit : ‘J’ai une petite qui très forte…’’" Le nom de Coco Gauff n’était pas étranger au Français. "Je connaissais un peu, je savais qu’elle avait gagné les juniors à Roland-Garros."

Le célèbre coach, qui côtoie le clan Gauff depuis longtemps, lui obtient un rendez-vous à Delray Beach. "Il me dit : ‘’Si tu veux, va les voir demain’’. J’ai pris la voiture en prenant soin d’arriver deux heures avant, je ne voulais pas être en retard. Le papa est arrivé et il m’a sorti deux phrases. En fait, il m’a parlé tellement vite que je n’ai rien compris à ce qu’il m’a dit !" Comme premier contact, on fait mieux !

"Je ne faisais pas le malin car elle frappait fort"

"Après, enchaîne Faurel, on a fait un entraînement. Le premier quart d’heure, j’étais sacrément concentré. Je m’étais laissé un peu aller pendant un mois et je ne faisais pas le malin car elle frappait fort. En rentrant chez moi, j’avais dit à ma copine : ‘’Je ne sais pas ce que ça va donner mais c’était sympa’’. Le soir, le papa me rappelle : ‘‘Ma femme vous a trouvé super’’. Trois jours après, on commençait…"

Battue au deuxième tour des qualifications à Roland-Garros, la jeune Américaine a rebondi très vite. Issue des qualifications de Wimbledon, elle est devenue la star du tournoi. Elle a d’abord "dévoré" Venus Williams avant la "remontada" vendredi soir face à Polona Hercog (NDLR : 3-6, 7-6, 7-5). Sa fin de match face à la Slovène a connu un pic d’audience à la BBC de plus de 5 millions de téléspectateurs. Coco plus forte que le Nadal-Kyrgios !

"Et encore, elle n’est qu’à 25% de son potentiel", assure Jean-Christophe Faurel. Ça promet. Pour le huitième de finale lundi face à Simona Halep. Mais surtout pour la suite…

Eric Salliot