RMC Sport

Tennis: la participation de Medvedev à Wimbledon menacée par le gouvernement

Daniil Medvedev, le 12 mars 2022 à Indian

Daniil Medvedev, le 12 mars 2022 à Indian - Sean M. Haffey © 2019 AFP

Le ministre britannique des Sports Nigel Huddleston considère que les joueurs russes, dont le numéro un mondial Daniil Medvedev doivent montrer leur opposition aux actions du président de la Russie Vladimir Poutine.

Sur le point de perdre sa place de numéro un mondial après sa défaite au tournoi d'Indian Wells face à Gaël Monfils, Daniil Medvedev pourrait connaître un nouveau coup dur dans les semaines à venir. Car la guerre menée apr la Russie en Ukraine a de grandes répercussions pour les sportifs (l'équipe nationale russe est par exemple exclue de la prochaine coupe du monde de football).

Le tennisman et ses compatriotes pourraient bientôt être rangés dans cette case. Devant le parlement britannique, le ministre des sports Nigel Huddleston estime que les joueurs russes ne montrant par leur opposition à Poutine, ne doivent pas pouvoir participer à des tournois comme Wimbledon (prévu du 27 au 10 juillet 2022): "Absolument personne arborant un drapeau russe sur le court ne devrait être autorisé à venir."

"Nous avons besoin d’une assurance potentielle qu’ils ne sont pas des partisans de Poutine et nous réfléchissons aux exigences dont nous pourrions avoir besoin pour essayer d’obtenir des assurances dans ce sens." Il y a quelques semaines, Marca reprenait des propos du président de la Fédération ukrainienne de tennis. Ce dernier estimait que "Medvedev ne devrait pas jouer à Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open."

Le président de la WTA défend les joueurs russes

La proposition du ministre ne fait pas vraiment l’unanimité. Dans un entretien accordé la BBC, le patron de la WTA (Women’s Tennis Association) Steve Simon estime que les Russes et Biélorusses n’ont pas à subir les conséquences des actes commis par les dirigeants de leur pays: "Je suis convaincu qu’une fois de plus, ce ne sont pas ces athlètes individuels qui devraient être pénalisés par les décisions d’un gouvernement autoritaire qui fait manifestement des choses terribles et répréhensibles."

Le dirigeant va même plus loin en affirmant qu’il ne compte pas être en accord avec cette décision, si celle-ci vient à être adoptée: "Nous ne soutiendrons pas cette décision. Nous espérons qu’ils s’en abstiendront (…) Ces gens sont les victimes innocentes de cette situation, et être isolés à la suite de ces décisions, je ne pense pas que ce soit juste."

Jessé Otrante