
US Open: qualifiée pour les demies, Garcia sur un nuage malgré l’ambiance hostile dans les tribunes
Caroline Garcia a frappé fort mardi en se qualifiant pour la première demi-finale de Grand Chelem de sa carrière, mardi à l’US Open. La Française n’avait jamais fait mieux qu’un quart de finale à Roland-Garros en 2017. Pour s’offrir enfin un dernier carré, elle a balayé l’Américaine Coco Gauff (6-3, 6-4), pourtant soutenue par le bruyant public du court Arthur-Ashe.
"La night session, ça bouge beaucoup"
"Ce n'était pas évident, l'ambiance était un peu hostile!, a souri la Lyonnaise à l’issue de la rencontre. On s'y attendait, j'étais prête, mais tu ne sais jamais à quel point ça va être. La night session, ça bouge beaucoup, il y a beaucoup de bruit, de base, et à chaque fois qu'elle faisait de beaux points, ou qu'il y avait des jeux importants, il y avait vraiment une énergie qui remontait. Le but était d'être concentrée sur soi et de faire mon jeu. Mon premier jeu n'a pas été super propre, mais il y a eu des points importants et j'ai réussi à la breaker d'entrée. Elle a plutôt bien servi, très fort, mais j'étais bien présente. C'est important de prendre de bons départs pour mettre la pression sur l'adversaire dès le début."
Elle a poursuivi sur sa lancée avant de conclure en 1h37. "Je suis super contente, c'est une étape de plus franchie dans ma carrière, a poursuivi la joueuse de 28 ans. Je travaille dur pour, j'en ai rêvé, et aujourd'hui on peut le checker dans la liste. Il y a de nouveaux challenges qui arrivent et le charme du tennis, c'est que ça ne s'arrête jamais si tu n'as pas de limite dans ta tête."
Face à sa bête noire Ons Jabeur
Garcia se prend désormais à rêver d’un sacre mais devra d’abord passer un obstacle de taille en demi-finale face à la Tunisienne Ons Jabeur, récente finaliste à Wimbledon. Les deux joueuses se connaissent depuis les juniors avec un avantage pour la Tunisienne, qui a remporté leurs deux confrontations sur le circuit principal. Garcia pourra bénéficier des conseils de son entraîneur, Bertrand Perret, qui a aussi coaché Jabbeur.
"Nous nous sommes affrontées en demi-finales à Roland-Garros et dans d'autres tournois en juniors, a-t-elle rappelé. Elle a toujours eu ce jeu si spécial. C'était très rare, en juniors, de jouer contre quelqu'un qui fait autant d'amorties, autant de slices en revers. Elle était déjà très difficile à jouer. Et maintenant, elle l'est encore plus. Elle est dans le Top 5 mondial, elle est arrivée en finale à Wimbledon... Elle a beaucoup progressé. Mais c'est sympa de voir que nous sommes arrivées au plus haut niveau et que nous continuons de progresser. Elle m'a stoppée plusieurs fois sur la route d'un titre du Grand Chelem chez les juniors et j'ai vraiment hâte de rejouer contre elle."