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Le Roi Federer veut récupérer son trône

Roger Federer

Roger Federer - -

A 30 ans, Roger Federer s'est une nouvelle fois qualifié pour les demi-finales de l'US Open en battant Jo-Wilfried Tsonga (6-4, 6-3, 6-3). Preuve que le soliste helvète est encore loin de prendre sa retraite.

Aujourd’hui, Roger Federer jouera bien sa 28ème demi-finale de Grand Chelem ! En giflant Jo-Wilfried Tsonga en trois manches, jeudi, sur le court Arthur Ashe, le Suisse a éteint la fougue du Français, qui l’avait pourtant récemment battu à deux reprises à Wimbledon et à Montréal. Il a également rappelé à ceux qui le voient sur le déclin qu’il faudra encore compter sur lui dans les années à venir. Vainqueur de 16 titres du Grand Chelem (record absolu) et trustant seul les cimes du tennis mondial de 2004 à 2008, Federer a peu à peu cédé du terrain face à une concurrence de plus en plus farouche.

Depuis janvier 2010 et sa victoire face à Andy Murray en finale de l’Open d’Australie, son compteur est bloqué en Grand Chelem. Régulièrement malmené par Rafael Nadal et par Novak Djokovic, le chef d’orchestre suisse a rétrogradé au troisième rang mondial. Et d’autres jeunes loups (Soderling, Berdych, Tsonga) se sont chargés de lui montrer que la relève n’aurait aucun état d’âme à rabrouer l’idole.

« Une légende vivante »

Certainement un peu moins concentré lors des tournois mineurs, le Suisse n’en reste pas moins une redoutable machine à gagner. Durant cette quinzaine new-yorkaise, il a parfois joué sur un nuage, face à Tsonga, mais aussi face à l’Argentin Juan Monaco au tour précédent (6-1, 6-2, 6-0). Hier, c’était son trentième quart de finale consécutif en Grand Chelem. Demain, il disputera sa huitième demi-finale consécutive à Flushing Meadows. Pour Patrice Dominguez, membre de la « Dream Team RMC », le Suisse peut encore rivaliser avec les tout meilleurs car « à trente ans, il n’a jamais été blessé (mis à part une mononucléose en 2008). Il est intact physiquement».

Surtout, plus que son palmarès hors norme qui en a fait le meilleur joueur de tous les temps, c’est son influence sur le jeu qui a fait de Roger Federer « une légende vivante ». D’après l’ancien DTN, « le tennis a besoin de lui. Si Nadal et Djokovic sont devenus aussi forts, c’est grâce à lui ». Dominguez va plus loin : « Federer est un amoureux du jeu dans son classicisme le plus pur. Les gens emmènent leurs enfants le voir jouer car ils pensent qu’ils ne verront plus jamais un tel joueur sur un court ».

Un joueur capable de hisser son niveau tennistique dès que l’ivresse des grands rendez-vous se fait sentir. Comme il y a trois mois à Roland-Garros, dans cette demi-finale épique face à un Novak Djokovic alors irrésistible, où il livre une partition d’un niveau exceptionnel (7-6, 6-4, 3-6, 7-6). Un match qui restera dans les annales du tennis. Ce samedi, un autre grand rendez-vous se profile face au Serbe. Ce sera aussi une demi-finale. Et un nouveau match pour une légende.