
Tennis: Rios charge l'ATP et Agassi sur le dopage

Andre Agassi - AFP
Miné par des problèmes au dos, Marcelo Rios avait annoncé la fin de sa brillante carrière à seulement 28 ans, en 2004. Depuis, le Chilien aujourd’hui âgé de 44 ans commente régulièrement l’actualité tennistique, et s’est fendu d’une sortie qui risque de faire parler, dimanche dans AS Chile. L’ancien numéro un mondial en 1998, vainqueur de 18 titres dont Indian Wells, Miami et Rome cette année-là, s’est largement étendu sur les pratiques qu’il estime douteuses de l’ATP.
Il accuse l’instance d’avoir étouffé à quatre reprises les confirmations de dopage d’un autre ancien numéro un mondial, l’Américain Andre Agassi. "L’ATP est la plus grosse merde qui existe. Ils ont attrapé Agassi quatre fois pour dopage et l’ont couvert car c’était Agassi, et que le tennis allait dans le mur. Ce sont des merdes, des 'gringos'", lâche Rios, amer, après avoir été interrogé sur son compatriote et ami Nicolas Jarry, qui fait l’objet d’une suspension provisoire de la Fédération internationale de tennis pour avoir été contrôlé positif à deux anabolisants interdits lors d’un test antidopage.
Llodra: "Je n’avais pas de preuve"
Dans son autobiographie Jeu, set et cash (2015, Editions du Moment), l’ancien joueur français Michaël Llodra avait déjà écrit au sujet du joueur aux huit titres du Grand Chelem: "Dans le milieu, on était un peu suspicieux. Surtout quand on avait constaté qu’il (Agassi) s’était énormément musclé le haut du corps. Moi-même je l’avais vu pousser 140 kg au développé-couché. Cela étant, je n’avais pas de preuve. Je n’allais pas non plus le dénoncer, me transformer en chevalier blanc. Ce n’était pas mon rôle."
Andre Agassi, 49 ans, avait lui-même admis dans son livre Open (Editions Plon, 2009) s’être drogué durant sa carrière, et avoir menti aux autorités afin d’éviter une suspension sportive pour avoir consommé de la méthamphétamine en 1997. L’ATP avait alors classé le dossier.