Tennis: Giudicelli pas tendre avec Moretton avant les élections présidentielles

Actuel président de la Fédération française de tennis, Bernard Giudicelli visera un nouveau mandat au mois de décembre. Pour cela, il devra se montrer plus convaincant que Gilles Moretton, un candidat qu’il n’épargne pas à six mois des élections.

La campagne est belle et bien lancée. Alors que les élections présidentielles de la FFT se dérouleront au mois de décembre, Bernard Giudicelli, en poste depuis 2017, et l’ancien joueur Gilles Moretton, se livrent déjà une bataille à distance. Alors que l’ex-président de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes insiste sur l'humain, le collectif et les valeurs pour bâtir un nouveau modèle, Giudicelli défend son bilan: "Une réforme de fond et même une transformation de notre organisation", rappelle-t-il.

Au sujet de son rival, Giudicelli dit ne pas le connaître. Ce qui ne l’empêche pas de sortir la boite à tacles: "La seule chose que je sais c'est que je le vois fonctionner en tant que président de Ligue, et je ne suis pas sûr qu'il coche toutes les cases, notamment du rassemblement. Ce qui m'intéresse c'est que lui est candidat et moi je présente un projet."

"Moi, cela fait 40 ans que je donne au tennis"

Le président de la FFT ne prend pas de gants. Faut-il y voir une rancœur depuis qu’il a été condamné pour diffamation dans le conflit qui l’opposait à Moretton en 2017 (il l’avait "accusé de faire partie de ces joueurs qui, en 2011, ont nourri le réseau des concierges qui se procuraient des billets et les revendaient dix fois le prix")? "C'est du passé, c'est une histoire privée, proteste Giudicelli. Je trouve regrettable que cela soit systématiquement remis devant. Parlons projet, ayons un débat sur le fond: qu'est-ce qu'on fait pour les clubs? Aujourd'hui qui est le plus crédible pour parler des clubs? Moi, cela fait 40 ans que je donne au tennis. J'entends souvent parler 'je veux rendre au tennis ce qu'il m'a donné blablabla blablabla…' Aujourd'hui, la force de notre fédération c'est qu'il y a un trio: un président, un secrétaire général, un trésorier qui travaillent main dans la main, qui se modèrent parfois, qui se tempèrent aussi." Un constat que Gilles Moretton ne manquera sans doute pas de contester dans les prochaines semaines.

ABr avec AR