
Ysern : « Il faut qu’on s’agrandisse »

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Gilbert Ysern, n’y a-t-il pas un risque que Roland-Garros perde son âme en se délocalisant en dehors de la mythique Porte d’Auteuil ?
C’est vrai que l’âme de Roland-Garros est essentielle… Mais vous savez, d’autres tournois l’ont fait avant nous : l’US Open a bougé, l’Open d’Australie aussi… Il ne faut donc pas se l’interdire. Vous savez, on ne fait pas ça à la légère et on mène actuellement une réflexion extrêmement sérieuse.
Que s’est-il passé avec la Mairie de Paris ?
La Mairie de Paris nous fait savoir que le projet Hébert lui pose beaucoup de problèmes (ndlr : un nouveau court central devait être construit au stade Georges-Hébert, à deux pas de la Porte d’Auteuil). Je ne pense pas qu’ils souhaitent qu’on s’en aille de la Porte d’Auteuil. On est bien là. Cela étant, nos interlocuteurs au sein de la municipalité ont bien compris notre besoin d’extension et de développement de nos infrastructures, pour continuer à faire la course en tête dans les grands tournois de tennis du monde. Il faut qu’on s’agrandisse, mais la solution que la ville elle-même nous a proposée pose problème. On continue nos réflexions…
N’êtes-vous pas jaloux de voir qu’en Espagne les stades poussent comme des champignons, que Wimbledon ait réussi à installer son toit… Y a-t-il un problème en France ?
Il ne faut pas généraliser, mais il est vrai que notre projet n’est pas le seul à rencontrer des difficultés. Il est sans doute plus difficile de construire un stade en France que dans d’autres pays. De là à dire que je suis jaloux : peut-être pas, mais ça fait envie oui.