Tsonga tente le coup

En délicatesse avec son dos, Jo-Wilfried Tsonga participera bien à l’Open d’Australie. Un forfait aurait été un crève-cœur pour le Français, qui a appris à faire avec les blessures.

Il a encore failli gâcher la fête. Ce satané corps qui martyrise les ambitions de Jo-Wilfried Tsonga depuis le début de sa carrière l’a presque privé de retrouvailles avec Melbourne. Mais un an après sa folle chevauchée jusqu’en finale, le Français n’aurait raté ce rendez-vous pour rien au monde. Lui qui avouait « flipper » après avoir contracté une lombalgie en milieu de semaine à Sydney, a confirmé qu’il participerait bien au tournoi. « Je me sens mieux et je continue de travailler sur la récupération de mon dos. Ca va plutôt dans le bon et je suis impatient d’être sur le court », assure le sixième joueur mondial.

A 23 ans, le Manceau a déjà une bonne expérience des pépins physiques. Opéré d’une hernie discale dans le passé, il avait manqué quatre mois de la précédente saison à cause d’une blessure à un genou. Autant de contrariétés avec lesquelles Tsonga a appris à jongler pour avancer. « L'année dernière, j'avais une élongation à la cuisse et j'étais à deux doigts de ne pas jouer ici. A Bangkok, j'avais le dos en vrac et le genou gonflé. A Bercy, c'était limite », inventorie le Français, qui avait remporté les deux derniers tournois cités.

Un remède : la victoire

Tsonga sera aidé par une programmation clémente, qui lui permettra de retaper dans la balle lundi, avant une entrée en lice vingt-quatre heures plus tard contre l’Argentin Juan Monaco. Il a en plus trouvé un remède miracle à ses maux : la victoire. « Une blessure m'oblige à jouer autrement que sur mon physique. Je me décrispe. » Un relâchement qui lui avait permis en 2008 d’accumuler des succès stupéfiants contre Andy Murray, Richard Gasquet ou Rafael Nadal. Et de s’offrir une immense popularité aux antipodes.

« Les gens ici me reconnaissent presque plus qu'en France, sourit-il, impatient de renouer avec la Rod Laver Arena. Ce premier match, je l'ai déjà fait quatre fois dans ma tête. Je n'ai encore jamais affronté Monaco, c'est un joueur régulier, avec une bonne frappe de balle, mais il est à ma portée. » Et comme l’appétit vient en gagnant…

La rédaction - Sylvain Coullon