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Tsonga : « Rien à perdre »

Tsonga, dernière chance française

Tsonga, dernière chance française - -

Dernier représentant du tennis hexagonal à Roland-Garros, Jo-Wilfried Tsonga aborde son huitième de finale face au Russe Youzhny en toute décontraction.

Jo-Wilfried, comment se présente ce huitième de finale ?
Je n’ai rien à perdre. Mais j’ai quand même envie de continuer. Il y a une certitude : je vais être plus relâché. Ça va me faire du bien, à moi et à mon jeu. C’est un autre tournoi qui commence. On arrive sur la deuxième semaine. Je joue simplement pour faire le meilleur résultat de ma vie à Roland Garros. Et ça, c’est chouette.

Cela signifie-t-il que vous étiez tendu jusque là ?
Je l’étais. Je jouais contre des joueurs face auxquels j’étais favori. Je me devais quelque part de gagner. Maintenant, nous sommes en deuxième semaine. Chaque match se jouera au couteau. Je vais partir certes favori (face à Youzhny, ndlr). Mais je jouerai pour un quart. Je n’ai aucune appréhension. Malgré ce petit problème (contracture aux fessiers vendredi face à De Bakker, ndlr), isolé selon moi, le reste va très bien. Je pense que, quoi qu’il arrive, je vais être en forme.

« Jouer pour le tennis français »

Vous pouvez compter sur un public qui vous sera tout acquis…
Le public a été fabuleux jusque là. Quand on est sur un tournoi comme ça, ça fait plaisir de se sentir soutenu par les siens. Ça fait du bien, même chaud au cœur. Je vais essayer de jouer pour le tennis français.

On peut dire que ce n’est pas une grande année pour le tennis français en tout cas…
OK, mais si je vais loin, on dira que c’est une année fabuleuse. C’est à moi d’essayer de « venger » mes camarades. Mais j’aurais préféré qu’on soit plusieurs et qu’on se joue, à la limite, en quart ou huitièmes pour qu’il y ait des Français qui passent. Mais c’est comme ça…

Que pensez-vous de Mikhail Youzhny, votre adversaire ?
C’est un joueur que j’ai rencontré à plusieurs reprises (trois fois pour deux victoires, ndlr), sur des moments importants parfois (en finale à Tokyo, en octobre 2009, ndlr). Je sais qu’en Grand Chelem, sur le plan physique, j’ai un avantage sur lui. Je vais essayer d’exploiter ce filon.

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Youzhny, bête noire des Français|||

Adversaire de Jo-Wilfried Tsonga ce dimanche, le Russe est bien connu pour être la bête noire des joueurs français. Cette réputation est née un soir de décembre 2002, lorsqu’il avait donné à la Russie sa première Coupe Davis. Lors du cinquième match décisif, Youzhny avait battu Paul-Henri Mathieu qui menait deux sets à rien. Depuis, « PHM » n’a battu Youzhny qu’une seule fois en six matchs. Face aux « quatre mousquetaires » (Simon, Monfils, Gasquet, Tsonga), Youzhny mène largement. Gilles Simon n’a remporté aucun de leurs cinq duels, même chose pour Gaël Monfils en trois rencontres. Richard Gasquet ne l’a battu qu’une seule fois en trois face-à-face. Seul Tsonga présente un bilan positif, avec deux succès en trois matchs, dont une victoire en finale à Tokyo en octobre 2009. Ca tombe bien ?

V.P. à Roland-Garros