Tsonga : « Ne pas pleurer sur mon sort »

Après 3h15 de match, Jo-Wilfried Tsonga s’est débarrassé d’Ivan Ljubicic au 2e tour de l’Open d’Australie. Malgré de nouvelles douleurs au dos, Tsonga croit en ses chances.

Jo-Wilfried, il aura fallu sortir le grand jeu pour vous débarrasser d’Ivan Ljubicic (6-7, 7-6, 7-6, 6-2)…
Parfois, il faut se dépouiller pour aller chercher un match. Aujourd’hui, j’ai donné le meilleur de mes qualités mentales. J’en suis fier parce que c’est le genre de match qui donne confiance quand on s’en sort. Je suis vraiment heureux d’avoir gagné de cette façon contre un joueur de cette trempe.

Vous vous êtes fait peur ?
Sincèrement, non. Contrairement à ce que tout le monde croit, je joue réellement sans pression. Avec du recul, je me rends compte que ça a été vraiment très chaud. Sur le coup, j’étais dans mon match, concentré. C’est d’ailleurs ce qui m’a aidé à être aussi bon et aussi solide mentalement.

On vous a vu vous tenir le dos à plusieurs reprises…
Je ne vais pas pleurer tous les jours sur mon sort. Oui, j’ai le dos un peu raide depuis un moment. Cela m’empêche de m’exprimer pleinement. Mais le plus important n’est pas là. Ce que je retiens, c’est qu’il faut gagner des matchs pour aller au bout. C’est mon job.

Etes-vous fier de cette victoire ?
Oui, je suis très fier d’avoir gagné aujourd’hui. Ce n’était vraiment pas facile. J’ai beaucoup de respect pour Ljubicic. Le battre signifie quelque chose à mes yeux. J’attribue cette victoire à ma persévérance.

Que savez-vous de Dudi Sela (106e mondial), votre adversaire du 3e tour ?
Son classement ne compte pas. Dudi apprécie en plus cet Open d’Australie. Il est capable d’être très brillant avec son jeu vers l’avant. Il prend la balle assez tôt et ce sera donc à moi d’imposer mon jeu.

Malgré vos douleurs au dos, croyez-vous toujours à la victoire finale ?
Ben oui, pourquoi ? J’espère que ces douleurs ne vont pas me suivre tout le temps parce que sinon, il est évident que ce sera difficile de jouer au tennis. Quand j’ai eu mes gros problèmes de dos il y a quelques années, je continuais tout de même à jouer alors que la douleur était bien plus forte qu’aujourd’hui. Cela ne m’avait pas empêché de gagner des tournois mineurs et de grimper au classement. Je ne vois donc pas pourquoi je me mettrais des barrières. Je crois en moi, tout peut arriver.

La rédaction