Tsonga : « Je veux le titre »

Jo-Wilfried Tsonga ne veut pas s’arrêter là. Vainqueur de James Blake en 8es de finale, le Français ne pense qu’à une chose : la victoire finale.

Jo-Wilfried, on peut dire que vous vous êtes comporté en véritable patron sur le court face James Blake…
Je gagne en patron, en favori que j'étais. J’ai été très solide, j’ai bien géré le score. Je suis très heureux de m’en sortir de cette manière et d’accéder à mon deuxième quart de finale de ma carrière en Grand Chelem. Maintenant, j’espère être capable d’aller chercher quelque chose d’encore plus beau. Parce que le plus important, c’est d’aller chercher des titres. Se retrouver en quart, en demie ou en finale m’importe peu. Ce que je veux, c’est le titre.

James Blake a servi pour le gain de la troisième manche. Que s’est-il passé dans le 3e set ?
Il y a eu une réaction d'orgueil de sa part et le feu d’artifice n'est pas forcément venu au bon moment (un feu d’artifice a éclaté non loin du stade, le match a été interrompu plus de dix minutes). Ca m’a un peu stressé. Nous en avions parlé avec mon entraîneur (Eric Winogradsky). Au tour précédent, après avoir remporté les deux premiers sets, je n’avais pas été assez dynamique. Il ne voulait donc pas que ça se reproduise si ce cas de figure se représentait. Quand je suis revenu sur le court, j'étais tellement excité que je me suis un peu crispé. Mais lorsque j’étais dos au mur, je me suis relâché à nouveau. Je me suis dit que, maintenant, on va la prendre cool. Et mon jeu est revenu.

Comme face à Ljubicic, vous avez su fermer la porte lorsque votre adversaire avait des balles de set.
Je n'ai peut-être pas beaucoup progressé dans mes coups mais dans ma tête oui. J'aborde beaucoup mieux les points importants et c'est ce qui fait ma force aujourd'hui. Je monte en puissance, je joue généralement de mieux en mieux au fil des tournois.

Que pensez-vous de Fernando Verdasco ?
Verdasco débute la saison avec une Coupe Davis en poche. Il l'a gagné un peu à lui tout seul et ça lui a donné beaucoup de confiance. Il est vraiment impressionnant, je sais que ça va être dur. Mais aucune montagne n’est infranchissable. Fernando est gaucher, il aime bien se décaler en coup droit. Ce sera à moi de le recentrer parce que sinon, je vais m’en prendre plein la vue.

Avec cette victoire, vous rejoignez donc Gilles Simon en quarts de finale…
Avoir deux Français en quarts de finale c'est très bien, on va essayer tous les deux d'aller chercher la victoire. On trace chacun notre route. Et quand tout sera terminé, on ira boire une petite bière ensemble.

La rédaction - Eric Salliot