
Tsonga a dû dire stop

Jo-Wilfried Tsonga - -
La blessure. Un vieux spectre dans la carrière de Jo-Wilfried Tsonga. Elle ne lui a pas permis d’aller au-delà de la première manche de son match face à Mikhail Youzhny. Cette contracture aux muscles de la fesse droite, le Mousquetaire en avait hérité au cours de son marathon en quatre sets, vendredi, contre le Néerlandais Thiemo De Bakker. Les mains du kinésithérapeute avaient permis à « Jo » de serrer les dents. Cette fois, le mal était trop profond. Comme l’année dernière, l’aventure Roland-Garros s’arrête en huitièmes pour le Manceau.
« Je ne peux même plus poser le pied, confiait Tsonga, la mine défaite à l’issue de la rencontre. Je n’ai pas seulement mal derrière la fesse mais devant la cuisse aussi. Je dois avoir des ligaments touchés. Cette douleur m’a empêché de jouer sur mon coup droit. » Dans de telles conditions, le numéro 10 mondial n’avait que très peu de chances d’aller au bout. « A ce stade de la compétition, même à 100 %, vous n’êtes pas sûr de gagner, confirme le capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis Guy Forget. Même si ce n’est pas Federer ou Nadal, Youzhny est un joueur qui a beaucoup de métier et d’expérience. ‘Jo’ a fait venir le kiné pour tenter de repousser l’échéance. Mais c’était son fantôme sur le terrain. »
Une première depuis 1977
Diminué, Tsonga avait pourtant donné un motif d’espoir au public du court Philippe-Chatrier. A 2-1, le n°1 français semblait prompt à jouer les sauveurs de la patrie, comme en barrages de Coupe Davis en septembre dernier. Un feu de paille vite éteint malgré l’intervention du kiné à l’issue de la première manche (6-2). « Ce match était abordable, pestait encore le Français, qui tenait tant à briller à Roland. Je me prépare toute l’année pour ce genre d’événement. J’espère que cela ne va pas être handicapant pour la suite. » La suite, c’est la saison sur gazon, et Wimbledon en ligne de mire. Si l’avenir du Sarthois n’est pas encore défini, celui du tennis français sur terre battue est désormais circonscrit. Tsonga out, Roland-Garros ne compte plus le moindre Tricolore en lice en deuxième semaine. Il faut remonter à 1977 pour trouver trace d’un couac aussi retentissant…