
Roland-Garros: vers un report d'une semaine
Les instances du sport de haut niveau n’ont pas fini de s’adapter à la pandémie de coronavirus. L’évolution de la crise du sanitaire les oblige chaque jour à reconsidérer certaines options, entraînant parfois des aménagements du calendrier. Reporté une première fois au 20 septembre, le tournoi de Roland-Garros va, selon les informations du Parisien, être repoussé d’une semaine supplémentaire, et se tenir du 27 septembre au 11 octobre 2020. La Fédération française de tennis avait surpris son monde en décidant de façon unilatérale de décaler de quelques mois son tournoi, initialement prévu du 18 mai au 7 juin, mais c’est bien en concertation avec l’ATP et la WTA qu’elle aurait travaillé à l’élaboration d’un nouveau calendrier.
Pour soulager les forces de l'ordre ?
Deux raisons ont pu motiver ce nouvel ajournement. Tout d’abord, le report d’une semaine pourra permettre aux joueurs et aux joueuses engagés à l’US Open (31 août - 13 septembre) de respirer, et à d’autres tournois d’inscrire leur nom au calendrier si une semaine supplémentaire se libère. Par ailleurs, le Parisien croit savoir que la modification pourrait être motivée par l’impérieuse nécessité d’avoir à disposition des forces de police supplémentaires lors de l’arrivée du Tour de France aux Champs-Elysées, le dimanche précédent (20 septembre), date à laquelle devait aussi débuter le prestigieux tournoi de la Porte d’Auteuil. Si les organisateurs de Roland-Garros et les instances dirigeantes du tennis travaillent désormais de concert dans l’optique d’un retour des compétitions en septembre, tout le monde n’est pas aussi optimiste qu’eux.
Noah et Murray n'y croient pas
Le Britannique Andy Murray est plutôt sceptique concernant la tenue de Roland-Garros et d’une saison de terre battue. "Je jouerai sans aucun doute sur la terre battue, si c’est possible. Mais je suis sceptique sur le fait que ce soit possible", a-t-il déclaré jeudi à la chaîne CNN. Invité du Super Moscato Show mercredi, sur RMC, Yannick Noah n’y croyait pas non plus. "À mon avis, c'est mort", avait-il estimé, moins optimiste que son ami Guy Forget, discret directeur du Tournoi de Roland-Garros: "Il me dit que c'est possible, mais ce n'est pas gagné. Ça va être difficile, à mon avis. C'est très dur pour les tournois. Pour Roland-Garros, perdre une année sur le plan économique, c'est vraiment une catastrophe." Le modèle économique du tennis français repose en grande partie sur la réussite de Roland-Garros (80% du chiffre d’affaires annuel de la FFT, 260 millions d'euros sur 325), qui irrigue l’écosystème du tennis français.