Roland-Garros: Svitolina fond en larmes en conférence de presse... pour une peluche

À Roland-Garros, malgré une victoire au deuxième tour, Elina Svitolina a mis du temps à sécher ses larmes. L’Ukrainienne a totalement craqué en conférence de presse, à la surprise générale, bouleversée par le souvenir de Bobik, son chien en peluche, qu’elle a perdu il y a deux ans...

Après son succès au deuxième tour de Roland-Garros contre la Mexicaine Renata Zarazua (6-3, 0-6, 6-2), Elina Svitolina était tout sourire. En conférence de presse, la compagne de Gaël Monfils a d’abord commenté son match, parlé du jeu de son adversaire, du retrait de Serena Williams ou de l’explosion dans le ciel francilien. Mais une question décalée d'un journaliste de la radio britannique Live Sports FM, Jonathan Pinfield, l’a totalement déroutée.

Le journaliste lui a simplement demandé si son chien en peluche était encore avec elle, si elle l’emmenait sur les différents tournois et s'il l’aidait sur ce tournoi. Sourire embarrassé de la joueuse. "C’est une très bonne question, mais je suis très triste. Vous allez comprendre, a d’abord répondu Elina Svitolina. En 2018, je l’ai perdu. Je l’ai oublié dans une chambre et c’est très triste".

"C’était un jouet, mais il était un talisman"

Sur ces derniers mots, la voix a commencé à trembler. Quelques secondes passent, l’émotion submerge la joueuse. Une larme coule. Il faut dire que cette peluche, qui répondait au nom de Bobik, était en fait un doudou qui la suivait depuis ses trois ans. "Je l’ai perdu…", reprend Elina, qui se remet à sangloter. 

Le modérateur de la conférence de presse, très embêté, lui demande alors si elle veut prendre quelques minutes pour elle et revenir plus tard. "C’est OK", lui répond Elina Svitolina. Après une longue pause, elle reprend. "C’est comme ça. C’était un jouet, mais il était un talisman. Il était mon porte-bonheur", renifle l’Ukrainienne.

Les médias de son pays l’ont ensuite interrogée sur d’autres sujets dans sa langue natale, puis Jonathan Pinfield s’est confondu en excuses en fin de conférence de presse. "Ce n'était pas mon intention", a-t-il d'ailleurs écrit peu après sur Twitter. Elina Svitolina l’a, avec le sourire, remercié. La cinquième mondiale, toute récente vainqueur du tournoi de Strasbourg, et si souriante sur le court, a montré qu’elle avait un point faible.

Nicolas Besussan