
Roland-Garros: Pouille se lâche contre les loges vides, la polémique enfle
Ça crève les yeux à la télé et l’impression est aussi désagréable pour les observateurs sur place à Roland-Garros: le Central Philippe-Chatrier dégage une impression de vide. Les loges, qui ceinturent la nouvelle enceinte reconstruite, sonnaient le creux jeudi soir pour le deuxième tour de Lucas Pouille face à Martin Klizan. Il y avait une excuse: il était tard et il faisait frisquet. Mais ce vendredi, lorsque la partie a repris à l’heure du déjeuner, rien n’avait changé…. Des trous béants qui ont choqué les spectateurs qui ont été bien en peine de se procurer des tickets.
Sur les trois autres Grands Chelems, lorsque Serena Williams se produit, les gradins sont combles. Pas à Paris. L’image est malheureusement classique à Roland-Garros. En terme d’image, c’est assez catastrophique.
En détruisant le stade à l’issue de la finale 2018, la question de déplacer les loges s’est posée. A Flushing Meadows, ces espaces privilégiés sont situés sur les anneaux intermédiaires. Comme dans toutes les nouvelles arenas. Et personne ne se plaint. Il y a vue sur les courts et l’arrière-boutique est spécialement aménagée avec petits fours et boissons à volonté. La direction de Roland-Garros a souhaité conservé l’ancestrale tradition des loges au bord du court…
Pouille: "Ils préfèrent boire une coupe de Champagne que de voir le tennis"
L’an passé, une consigne avait été passée au Village pour les repas soient servis plus rapidement afin que les invités soient poussés à aller voir les rencontres. Le vendredi, jour des demi-finales masculines, à 13 heures, pour la première affiche, les loges étaient remplies par des personnes accréditées, des salariés de la FFT, afin de cacher la misère. Paris est unique en son genre… Ce phénomène néfaste est d’autant plus dommage que la zone ouest avec le court 14 est une totale réussite. Sans parler du court Simonne-Mathieu, situé dans les serres d’Auteuil, qui est une merveille architecturale.
Après son élimination, Lucas Pouille a vivement regretté ce particularisme à Roland-Garros. "C’est le problème de mettre les loges à cet endroit, a-t-il lâché. Ils préfèrent boire une coupe de Champagne que de voir le tennis, c’est pour cela qu’ils viennent, Autant mettre des gens qui viennent vraiment pour voir du tennis."
La solution miracle serait, lorsque les "trous" sont constatés, d’ouvrir le Chatrier en fin d’après-midi aux spectateurs munis d’annexes. Mais c’est une mesure qui n’est pas facile à installer si tôt. Car les propriétaires des loges ont payé très cher leurs sièges privilégiés en bois de châtaignier…