Roland-Garros: le gros tacle d'Errani contre Bertens après leur match ultra tendu

Défaite par Kiki Bertens (7-6, 3-6, 9-7) ce mercredi, au deuxième tour de Roland-Garros, Sara Errani a réglé ses comptes avec la Néerlandaise après le match. Elle estime que son adversaire ne souffrait pas autant qu'elle voulait bien le faire croire.

"Je n’aime pas qu’on se moque de moi." En conférence de presse, Sara Errani s’est expliquée sur son comportement affiché lors de son match perdu face à Kiki Bertens (7-6, 3-6, 9-7) ce mercredi, au deuxième tour de Roland-Garros.

En plein match, l’Italienne n’a pas hésité à imiter son adversaire, visiblement en grande souffrance sur le plan physique. Elle n’a pas souhaité la saluer après sa défaite, a envoyé une balle dans les gradins et a lâché un "Va fan culo" ("va te faire fou***") à sa sortie du court.

"Un coup elle était blessée, un coup elle courait"

"Qu’est-ce que j’aurais dit à la fin? Va fan culo? C’est un truc que je dis souvent. Si je peux être sanctionnée? Je ne sais pas", a réagi Errani, ancienne numéro 1 mondiale et finaliste Porte d’Auteuil en 2012, qui a complètement perdu ses moyens lors de ce match en multipliant les ratés sur son service. Bertens, elle, s’est réfugiée sur sa chaise après trois heures d’effort, avant d’être prise en charge par les soignants. Evacuée sur un fauteuil roulant, elle a laissé échapper un cri de douleur, à bout de force.

"Un coup elle était blessée, un coup elle courait comme jamais. Elle a quitté le court sur une chaise roulante. Mais ça va mieux, je vous rassure, je l’ai vue au vestiaire et au restaurant", a commenté Errani, pas franchement touchée par les douleurs de la Néerlandaise, qui, si elle est en état, fera face à la Tchèque Katerina Siniakova pour une place en huitièmes de finale. 

"Elle peut dire ce qu'elle veut, mais peut-être que je devrais prendre des cours de théâtre ou poursuivre une carrière là-dedans. Je ne sais pas ce qu'elle pense. Non, je me suis vraiment pas sentie bien sur le court pour être honnête. Pour moi, ce qui m'a sauvée c'est que les crampes venaient puis repartaient aussitôt, raconte Bertens. Il fallait que je fasse attention à ne pas trop serrer la raquette. J'ai essayé de rester calme et essayer de laisser se dissiper les crampes. [...] Je ne veux pas le prendre personnellement parce que je sais qu'elle est frustrée avec elle-même, le fait qu'elle n'ait pas pu remporter le match."

RR avec Eric Salliot