
Roland-Garros: cinq choses à savoir sur Stefanos Tsitsipas
L’école buissonnière pour regarder Roland-Garros
La plupart tentent de réviser leurs examens de fin d’année en laissant la télévision allumée pendant Roland-Garros. Mais pour Stefanos Tsitsipas, la priorité a vite été donnée au Grand Chelem parisien depuis tout petit. "À l'époque, personne ne ratait l'école pour regarder le tennis, j'étais le seul. Personne ne regardait le tennis, alors que maintenant, il y a beaucoup plus de jeunes Grecs qui jouent au tennis, et qui ratent l’école pour regarder Roland-Garros, j’en suis sûr. Je me souviens d'avoir regardé un match qui avait duré 6 heures, Santoro contre, je ne sais plus, Clément je crois. Et mon kiné, Jérôme, faisait partie de cette époque. Cela montre que le monde est petit. J'avais regardé des matchs épiques en 5 sets, je ne sais plus, peut-être Michaël Llodra, Nicolas Mahut, notamment les matchs qui n'étaient pas sur le Philippe-Chatrier mais sur le Suzanne-Lenglen, en 5 sets. Il y avait mes préférés, Nadal et Federer. C'était juste avant la fin de l'année scolaire, donc c'était un moment super."
Une maman "merveilleuse"
On le sait, l’équipe du Grec est une structure uniquement familiale. Avec toute la passion que l’on peut connaître au sein d’une famille. Le papa, Apostolos, est l’entraineur, et sa maman a toujours fait partie de cette structure. "J'ai appris à travailler comme cela depuis longtemps. Ma maman est là depuis le début du tournoi. Vous l'avez vue aujourd'hui, mais elle a été présente tout du long. Cela fait un moment qu'elle est là. Ma maman connait très bien le tennis. Mais parfois, cela peut être un peu compliqué, quand elle veut me donner son avis ou bien directement des conseils, et que mon père me dit autre chose. Un jour, on s'est assis, et on a dit : ‘Voilà, il y a mon coach, si tu veux dire quelque chose, tu dois le faire passer par mon père, Apostolos, parce que sinon, cela peut être compliqué’. Et puis, il y a la présence de Patrick (Mouratoglou, ndlr). On est une équipe très unie. Ma maman est une petite partie de l’équipe, mais elle apporte beaucoup à l'équipe, des bonnes vibrations, une bonne énergie. Elle est merveilleuse."
Pendant Roland-Garros et les autres Grand Chelem, pas de réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, le Grec est un sportif très suivi. Mais cela ne le pousse pas pour autant à multiplier les apparitions. Encore moins lorsqu’il participe aux quatre tournois du Grand Chelem de la saison. "Moi, pendant les Grand Chelems, je n'utilise pas les réseaux sociaux. J'essaye de les éviter. Je ne veux pas aller sur des forums. Je ne veux pas, en général, avoir quoi que ce soit à faire avec les réseaux. Je crois que c'est mieux pour moi. C'est plus sain. Par exemple, Twitter, cela peut être vraiment toxique. Il y a trop d'informations là-dedans. Non, il ne faut pas penser à ce qu'il y a sur Twitter quand on est sur le court. Parfois, je mets à jour mon Instagram, bien sûr, pour mes fans, pour celles et ceux qui me soutiennent, celles et ceux qui me montrent leur amour et qui montrent qu'ils aiment ce que je fais. Les réseaux sociaux sont importants, parce que c'est un peu la marque d'un joueur, la marque d'une joueuse. Vous savez que par les réseaux sociaux, vous êtes un peu des influenceurs, donc il faut faire attention. Il faut utiliser cet outil moderne, sans le surutiliser, sans en faire trop non plus."
Pendant le confinement, Stefanos Tsitsipas a certainement utilisé les réseaux sociaux comme jamais auparavant et s’est rendu compte de leur côté néfaste: "Lorsqu'on passe des heures et des heures par jour sur les réseaux sociaux, je ne pense pas que ce soit bon, ni pour sa santé, ni pour sa santé mentale. Pour moi, cela a été le cas, notamment pendant la quarantaine, j'ai beaucoup utilisé les réseaux sociaux. Je dirais que cette expérience n'est pas si agréable que cela, contrairement à ce que les gens pourraient penser. Ce qu'il faut, c'est faire les choses avec de la mesure. Il ne faut pas en faire trop. C'est cela, la base de la vie. C’est trouver un équilibre dans sa propre vie. Parfois, c'est de la haine qui passe sur les réseaux sociaux. On reçoit de la haine, et on se sent mal à l'aise. C'est une expérience négative. C'est pour cela que parfois, il vaut mieux se taire."
Tsitsipas, carte de presse numéro…
Même si parfois, le 6e joueur mondial peut apparaître placide ou avec un discours convenu lors des questions en conférence de presse, il a un regard avisé sur la profession de journaliste, un métier qu’il a expérimenté au cours de son adolescence. "J'ai quelque chose d'intéressant à dire et j'ai toujours voulu le dire : j'étais journaliste à 11 ou 12 ans. J'avais une page Facebook que j'actualisais constamment avec des nouvelles de Federer, de Nadal, de Djokovic. Cela s'appelait Tennis Court ITN et j'étais dedans tous les jours après l'école. Je vérifiais les résultats et je regardais tout ce qui se passait pour les leaders du tennis de l'époque et donc je comprends bien le journalisme et ce monde particulier. Tout le monde sait que Roger Federer était mon joueur préféré en grandissant, mais ce n'est pas forcément pour cela que j'en ai fait un dieu sur ma page Facebook."
Il comprend donc que parfois, les questions se ressemblent de la part des journalistes lors des tournois : "J'ai un peu l'impression de me répéter encore et encore mais j'aime bien justement les journalistes qui me posent des questions inattendues, qui sortent des sentiers battus, des questions qui ne sont pas liées à mon match de tennis ou qui, tout en ayant trait au match de tennis, permettent de débloquer quelque chose en moi qui me permet de m'exprimer de manière plus ouverte et de vous donner davantage d'informations puisque, après tout, c'est de cela qu'il s'agit, de l'information, de tirer le plus grand parti de ce que les joueurs ont à dire".
Fashion masqué
Après sa qualification pour le troisième tour, Tsitsipas a expliqué les coulisses de fabrication du nouveau masque à son effigie: "J'étais chez Cipriani à New York un jour, après avoir fini de jouer avec un ami qui me dit : j'ai vu des masques de toi en ligne. Est-ce que tu es au courant ? J'ai dit : non, mais ils ont l'air cool. J'aimerais bien en avoir. J'en ai acheté une trentaine. Je crois qu'il y en a trois différents. Je sais que l'artiste a fait des masques pour d'autres joueurs aussi. Je n'étais pas le seul. Je n'étais pas son préféré. Je l'ai vue maintenant sur Instagram, j'aime bien ce qu'elle fait. Il y a son adresse Instagram sur le masque. J'aime bien ce qu'elle fait, honnêtement".