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Roland-Garros : au tour de Tsonga d’abandonner !

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L’incroyable hécatombe se poursuit à Roland-Garros. Après les forfaits de Federer et Monfils avant le tournoi, puis celui Nadal, Jo-Wilfried Tsonga a abandonné ce samedi alors qu’il affrontait Ernests Gulbis au 3e tour. La blessure aux adducteurs de la tête de série numéro 6 se s'est réveillée.

Dans les allées détrempées Roland-Garros, on se mouille les pieds, on regarde le ciel et on se dit surtout que ça commence à faire beaucoup. Roger Federer et Gaël Monfils absents dès le coup d’envoi de la quinzaine, le tournoi parisien ressemblait déjà à un épisode de Game Of Thrones privé de Lannister. Quand Rafael Nadal a convoqué la presse séance tenante vendredi après-midi pour annoncer son forfait en raison d’un poignet au bord de la rupture, il a fallu qu’on nous répète la chose deux fois pour l’entendre, trois pour le comprendre et quatre pour imaginer une deuxième semaine sans l’icône espagnole. Alors quand Jo-Wilfried Tsonga a mis sa serviette sur la tête après avoir passé quelques minutes en compagnie du kiné, on a vérifié à deux fois la solidité de notre chaise, tant la série prend des allures d’incroyable hécatombe.

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Tsonga avait abandonné à Rome

L’enchainement est tel qu’on ne devrait plus s’étonner de rien. Roland la joue défense des Bleus en pleine préparation pour l’Euro. Deschamps a perdu Raphaël Varane et Jérémy Mathieu ? Le tournoi de la porte d’Auteuil fera donc sans Nadal et Tsonga. Opposé au Letton Ernests Gulbis ce vendredi au 3e tour, le Français semblait pourtant filer tranquillement vers le gain du premier set. Mais à 5-2, le Manceau donnait quelques signes d’inquiétude. On se souvenait alors qu’il y a un peu plus de quinze jours, Tsonga abandonnait à Rome en raison d’une lésion d’un centimètre à l’adducteur gauche. La tête de série numéro 6 appelait le kiné, pour quelques minutes de soins. A son retour sur la terre, l’affaire était réglée. Dans la stupeur générale, le Français regagnait le vestiaire, les larmes aux yeux. Tsonga a trouvé son chat noir. En 2013 à Wimbledon, le Manceau avait déjà abandonné face à Gulbis. Il n’y a plus qu’un Français en lice porte d’Auteuil. Richard Gasquet. Avec cet air humide qui devrait se prolonger dans les jours qui viennent, attention à ce qu’il n’attrape pas un rhume.

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"J’ai senti un coup de couteau"

« J’ai senti un coup de couteau dès le premier jeu du match, a témoigné Tsonga au micro de France Télévision après la rencontre. J’ai continué en pensant que ce n’était peut-être pas si grave. A 5-2 j’ai senti de nouveau la douleur. Maintenant c’est irrévocable. Malheureusement je ne pouvais pas continuer. Je prenais le risque de l’aggraver pour une blessure qui dure plusieurs mois. C’est une grosse déception forcément. J’avais l’impression que j’avais tout ce qu’il fallait pour faire un bon Roland-Garros. Je suis un peu inquiet. Bien sûr je suis triste de quitter le tournoi comme ça, mais il y a encore des échéances dans lesquelles je peux être très performant. Il y a notamment Wimbledon qui va venir vite. Il y a une possibilité que ce soit un peu compromis. Il y a bien sûr les JO à la fin de l’été. Tout ça va être compliqué à gérer. »

la rédaction