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Rezaï : « Du positif »

La Française ne gardera que "du positif" de sa semaine à Roland-Garros

La Française ne gardera que "du positif" de sa semaine à Roland-Garros - -

Battue sèchement par Dinara Safina en huitièmes de finale, Aravane Rezaï s’est montré satisfaite de sa semaine à Roland-Garros. La joueuse française est consciente d’avoir franchi un palier mais également de la marge de progression qui lui reste.

Aravane Rezaï, est-ce qu’on ne sort pas KO d’une rencontre comme cela, face à la numéro un mondiale ?
KO, je ne dirais pas parce que j’ai passé une très belle semaine à Roland. Il y a du positif. J’espérais un meilleur score et pouvoir me battre un peu plus. Elle a été plus forte. J’espère que prochainement, je me battrais encore plus et ne pas lui laisser la chance de finir un match aussi facilement.

Qu’est-ce qui vous a manqué aujourd’hui ?
Face à la numéro un mondiale, il ne faut pas faire d’erreurs. La moindre d’entre elles peut coûter cher et les jeux peuvent défiler très vite. On n’a pas le droit à l’erreur dans ces matches-là.

On a eu le sentiment qu’il n’y avait pas beaucoup de possibilités face à elle.
Je pense qu’elle a été très très régulière durant tout le long du match. Elle a un bon service, un bon coup droit, un bon revers. Elle est là, forte physiquement, mentalement. Elle est solide dans tous les domaines. Il ne faut pas lui laisser la chance d’attaquer dès le début. Je lui en ai offert l’opportunité et le score a été vite-vu.

Malgré la défaite, c’est important de jouer contre la numéro un mondiale, de savoir dans quel domaine vous devez encore progresser.
Oui, bien sûr. Ça me permet vraiment de me comparer, face à la meilleure joueuse. Là, je n’ai pas eu l’occasion encore d’analyser mon match. Ça a été très très vite, moins d’une heure je crois. Je vais regarder la vidéo et essayer de comprendre quelles erreurs j’ai faites pour pouvoir travailler dessus.

Quand on joue la numéro un mondiale, qu’est-ce qu’on se dit… qu’est-ce que ça change ?
Ça joue forcément sur le mental. C’est la numéro un alors on veut bien faire, essayer de faire mieux. Je lui ai laissé 90 % de chances de me battre alors que j’aurais dû être là à 100 %.

Quand on voit les jeux défiler comme ça, est-ce qu’on n’est pas tenté de laisser tomber ?
Je ne laisse jamais tomber. Ce n’est pas dans ma nature. Même jusqu’à la dernière balle de match. Mais elle a montré de la puissance et de la régularité. Elle a une attitude vraiment professionnelle.

Le bilan global de cette tournée européenne est positif. Qu’est-ce qui a changé ces derniers mois ?
C’est un match de perdu aujourd’hui. Il faut continuer à travailler et à regarder vers l’avant. Cette semaine a vraiment été positive pour moi, même à Strasbourg. Cela veut dire que je suis sur le bon chemin et qu’il faut que je continue à me battre comme je le fais, comme je l’ai fait cette semaine et la semaine passée.

Est-ce qu’on peut parler de déclic pour vous ?
Oui, on peut dire ça comme ça. Je m’attendais à gagner quelques matches dans ma tête. Peut-être que le déclic s’est produit lors de la saison de terre battue mais ça aurait très bien pu se produire en Australie ou à Wimbledon. Mais j’ai fait ça ici, à Roland et j’en suis contente.

La rédaction - Rodolphe Massé