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Monfils : "Face à Federer, ça va être sympa"

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Vainqueur en cinq sets d’un coriace Pablo Cuevas ce vendredi (4-6, 7-6, 3-6, 6-4, 6-3), Gaël Monfils rejoint Roger Federer en 8es de finale de Roland-Garros. Tout en décontraction, le Français se réjouit de retrouver le Suisse, qu’il a battu lors de leurs deux derniers duels sur terre battue.

Gaël Monfils, vous avez soulevé tout le public du Lenglen durant ce match. Cela vous a aidé ?

C’est sûr, le public était exceptionnel. Chaque année, le public répond présent et là, il était incroyable. Il m’a porté. Je pense qu’il a vraiment cru en moi du début jusqu’à la fin. A 4-1 double break (dans le quatrième set, ndlr), il a encore donné une énergie exceptionnelle. Ça m’a donné beaucoup de courage, une envie de gagner exceptionnelle. Je dois beaucoup au public du Lenglen ce soir (vendredi). C’est all-in, on y va, on ne pense qu’à des choses simples et honnêtement, on s’ouvre à l’énergie du public.

Vous avez joué 25 matches en 5 sets depuis le début de votre carrière, un record pour un joueur encore en activité, dont 13 à Roland-Garros pour 10 victoires. Quel est le secret ?

Je ne savais pas... J’espère ne pas en jouer encore autant ! (sourire). Je ne pourrais pas l’expliquer mais j’essaie, dans ma tête, de me raccrocher à des choses simples. J’essaie de me dire : « Je vais faire ce que je sens le mieux, trouver des zones que j’aime bien, ne pas paniquer ». Et vraiment, c’est s’ouvrir au public, prendre l’énergie. J’essaie vraiment de ne penser qu’à ça parce qu’à ce moment-là, il faut de l’énergie et du courage.

Mais tout de même, toujours à Roland-Garros...

C’est la maison ! Et à domicile, c’est toujours plus facile !

Depuis le tirage au sort, tout le monde attend ce 8e de finale face à Roger Federer...

Merci... Moi, je l’ai su tout à l’heure, bêtement. Avant de rentrer sur le terrain, j’ai su que si je gagnais, si jouais Roger (Federer). Ça va être sympa. Après, je me concentre déjà sur ma récup’ parce qu’on prévoit vraiment un gros match, très physique. Tactiquement, je vais forcément bien réviser, chercher des choses simples qui ont pu marcher. Ce qui est bien avec Roger, c’est que ça marche un match et après, ça ne marche plus. C’est cool, ça nous permet d’évoluer. C’est pour ça qu’on joue, c’est pour ça que c’est le plus fort.

Vous restez sur deux victoires face à lui sur terre battue. C’est du 50-50 ?

Il faut dire ce qui est : Roger reste le favori. Je ne dis pas que je ne suis pas là, mais il faut rester logique. Il est quand même n°2 mondial, il m’a tout le temps battu ici. Après, je suis peut-être un outsider qui peut le titiller.

Est-ce flatteur de savoir que Federer vous admire ?

C’est sûr, merci à lui. On est super potes avec Roger, on s’entend très bien. C’est quelqu’un que j’admire beaucoup aussi. Je pense qu’il sait que j’ai traversé pas mal de périodes un peu plus dures, avec les blessures ou sur le plan personnel. Je lui ai dit : « Rodge, je vais mettre ma tête sur les années qui arrivent ». Il m’a vraiment encouragé donc c’est cool. Venant d’une légende comme lui, c’est incroyable. J’espère un jour lui rendre la monnaie de sa pièce.

Compterez-vous de nouveau sur le soutien du public ?

Bien sûr, il est parfait le public ! J’ai vraiment confiance en ce public de Roland. Premièrement parce qu’il ne m’a jamais déçu. Et deuxièmement, le fait d’avoir déjà battu Federer en France, ça a fait un déblocage chez le public. J’ai confiance.

R.M