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Hénin : « Je ne suis pas une favorite en puissance »

Justine Henin

Justine Henin - -

Après deux ans d’absence à Roland-Garros, la joueuse belge revient en force. Après avoir battu Sharapova (6/2, 3/6, 6/3) et avant d’affronter l’Australienne Stosur en huitièmes de finale, la quadruple vainqueur de l’épreuve affiche ses ambitions.

Justine Hénin, vous venez de battre la Russe Maria Sharapova (13e joueuse mondiale). Quelle est votre première réaction ?
Je suis soulagée. Ce match, je l’appréhendais parce que Maria est vraiment une battante. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai beaucoup d’admiration pour elle. Pour un troisième tour, c’était un bon test. Maintenant, je suis contente de continuer ma route à Roland-Garros.

En huitième de finale, vous allez affronter l’Australienne Samantha Stosur (7e joueuse mondiale). Après les reports de match qui ont perturbé votre match précédent, cela va être votre cinquième match en cinq jours…
Oui, c’est marrant (ironique). C’est plutôt rare en Grand Chelem, non ? Au niveau du programme, ce n’est pas facile. Mais c’est à moi de gérer ça. Puis, ce n’est que mon deuxième Grand Chelem depuis que je suis de retour. Même si, de l’extérieur, tout paraît facile, sur le terrain, c’est beaucoup plus compliqué.

Il semble que ce match, qui s’est étalé sur deux jours à cause de la pluie, vous ait déstabilisée… Ecoutez, il faut que je reste positive. Mais c’est vrai qu’au niveau des nerfs, je me sens fatiguée. Aller se coucher sans savoir si je vais parvenir à m’imposer, ce n’est pas facile. Hier soir (samedi, ndlr), je l’avais vraiment mauvaise. Heureusement que physiquement, tout va bien.

Que craignez-vous au juste ?
Je ne sais pas. Je suis toujours un peu plus dans la réaction que dans l'action. Il n'y a rien à faire. J'y travaille, j'évolue. Par rapport à ce que j'étais avant, il y a une grande progression. Mais c'est vrai que j'ai toujours besoin de me sentir en danger pour faire ce qu'il faut, de me sentir un peu acculée. Ce n'est pas facile à gérer mais je m'en sors, heureusement.

Vous considérez-vous favorite pour la victoire finale ?
Non, pas du tout. Je ne suis pas une favorite en puissance. En plus, il y a tellement de facteurs qui vont rentrer en ligne de compte. Un Grand Chelem, c’est dur parce que c’est long. Maintenant, il n’y aura que des gros morceaux. Je suis seulement une des filles qui peuvent gagner.