Coin séduit, Gasquet déçoit

A l’image de la jeune Julie Coin, la grande majorité des Bleus engagés mardi à l’US Open, ont répondu présent et se sont qualifiés pour le deuxième tour. La déception du jour est signée Richard Gasquet.

La jeune Julie Coin, 25 ans, 188e joueuse au classement WTA, jamais mieux classée que 171e et qui dispute avec cet US Open son tout premier Grand Chelem, a dominé Dellacqua en deux sets accrochés (7-6, 7-6). Au prochain tour, Coin, qui sort des qualifications, s'offrira un match de gala face à la n°1 mondiale, la Serbe Ana Ivanovic. Dans sa foulée, les Français se sont encore bien comportés mardi.

Si Stéphanie Cohen-Aloro a quitté New York sur un sec 6-1, 6-4 administré par l'Italienne Roberta Vinci tout comme Virginie Razzano (6-4, 6-1 contre Timea Bacsinszky ) et Olivia Sanchez (6-2, 6-4 contre Nadia Petrova), Jérémy Chardy, la révélation de Roland-Garros (8e de finaliste avec une wild-card), s'est lui qualifié en battant le Portugais Frederico Gil 53-6, 6-3, 6-2, 6-3), pour son tout premier match à l'US Open. Nicolas Devilder a aussi franchi le premier tour en disposant aisément de l'Espagnol Pablo Andujar (6-4, 6-2, 6-2). C'est l'Américain Sam Querrey, 55e mondial et tombeur surprise de la tête de série n°22, le Tchèque Tomas Berdych, qui se présente à lui désormais.

Florent Serra a lui profité d'un Rainer Schuettler diminué par les séquelles d'une maladie pour se qualifier sur abandon (7-6, 6-0, 2-0), tandis que Laurent Recouderc baissait pavillon face au Luxembourgeois Gilles Muller (6-4, 6-0, 4-6, 6-4), tout comme Marc Gicquel devant le Russe Igor Andreev (tête de série n°23) 7-6 (7/3), 6-4, 6-4. La grosse déception de la journée est à mettre à l’actif de Richard Gasquet. Le Biterrois, qui avait préféré faire l’impasse sur les JO pour mieux préparer l’US Open, n’est pas parvenu à se défaire de Tommy Haas (7-6, 4-6, 7-5, 5-7, 2-6).

Plus tard, Sévérine Brémond, qui a justifié sa wild card, a gagné le droit de défier la Tchèque Nicole Vaidisova (tête de série n°20) au 2e tour en battant l'Allemande Julia Goerges 7-6 (7/0), 6-4.Les trois duels franco-français du jour ont tourné à l’avantage de Paul-Henri Mathieu (n°24), d'Alizé Cornet (n°17), et d'Amélie Mauresmo (n°32), qualifiés au détriment de Sébastien Grosjean, Camille Pin, et Nathalie Dechy.

Aujourd’hui, ce sont les cinq derniers tricolores qui feront leur entrer en lice à New-York, dont Jo-Wilfried Tsonga (n°19) qui fait son retour à la compétition après trois mois d'absence à cause d'un genou blessé.

La réaction de Florent Serra : « Cela fait du bien de ne pas laisser trop de plumes. J'avais entendu dire la semaine dernière qu'il (Schuettler) était malade. Il avait l'air de se plaindre à l'estomac à la fin du 3e set. J'ai réussi à bien tenir dans le tie-break où j'ai sauvé quelques balles de set. Contre Karlovic (son adversaire croate au deuxième tour), ça va aller très vite. Il a un gros service. Dès qu'il va avoir l'opportunité, il va monter. Ce sera des filières de jeu très courtes ».

La réaction de Stéphanie Cohen-Aloro : « C'était vraiment un mauvais match de ma part. J'ai essayé mais mes sensations n'étaient pas là. Dans l'ensemble, je suis déçue, car même si c'était une joueuse solide, ma prestation a été mauvaise ».

La réaction de Jérémy Chardy : « Au début, j'étais très tendu. Je n'étais pas en confiance sur dur car je n'ai pas beaucoup de matches derrière moi sur cette surface. Cela fait deux fois que je bats Gil au premier tour d'un Grand chelem (après Wimbledon). Pas de chance pour lui ! Il avait plus à perdre que moi. C'est pour ça qu'il a lâché ses coups. Il m'a davantage agressé mais j'ai su garder le cap. Quand il m'a serré la main, il était dégoûté ».

La réaction de Richard Gasquet : « C'est un coup dur, je suis déçu mais ce n'était pas un mauvais match de ma part et ce n'est pas une défaite catastrophique, a indiqué le Français. La perte du 4e set me fait très mal, même si je n'ai rien à me reprocher là. Ensuite, au début du 5e, je me suis beaucoup trop précipité. L'US Open était un rendez-vous important pour moi, mais ce n'était pas non plus LE rendez-vous ».

La rédaction