
Roland-Garros: pas emballé par le huis clos, Nadal veut une reprise "en toute sécurité"
"C'est une situation très difficile pour tout le monde, cette pandémie touche tout le monde, c'est une situation triste. Mais il faut aller de l'avant, rester positif et espérer que la situation s'améliore pour avoir un futur meilleur." Dans un entretien accordé ce dimanche à Stade 2, Rafael Nadal a confié ses inquiétudes par rapport à l'épidémie de coronavirus, qui a fait plus de 27.000 morts en Espagne, et ses répercussions sur son sport. Les instances dirigeantes du tennis ont récemment annoncé que les circuits ATP et WTA, à l'arrêt complet depuis la mi-mars, resteraient gelés jusqu'à fin juillet.
"Rien ne remplace la présence du public"
Concernant Roland-Garros, l'édition 2020 est désormais programmée du 20 septembre au 4 octobre. "Ma réalité, c'est que je ne vois pas le futur d'un point de vue professionnel mais plutôt d'une façon médicale et sanitaire. Je me projette dans un monde où on pourra protéger la santé de tous ceux qui travaillent autour du tennis sur le circuit. On espère tous trouver une solution rapide. En ce qui concerne Roland-Garros en septembre, si on peut jouer dans des conditions optimales en toute sécurité pour les joueurs qui viennent du monde entier et que tout le monde peut participer, si tout cela est réuni, alors oui je serai là. Mais il faut prendre des précautions aujourd'hui pour garantir la sécurité et la santé de tout le monde dans le tennis", a réagi Nadal, douze fois vainqueur à Roland-Garros.
Pour la reprise de la saison, des tournois pourraient avoir lieu à huis clos. Une perspective qui n'enchante pas franchement le numéro deux mondial. "C'est possible, le football joue bien à huis clos, mais si vous me demandez si ça me plaît, la réponse est non. Rien ne remplace la présence du public et l'énergie que ça génère", a-t-il affirmé, rejoignant ainsi l'avis de Roger Federer à ce sujet. "Je n'imagine pas voir un stade vide, a reconnu le Suisse à l'occasion d'un échange avec Gustavo Kuerten. Je ne peux pas. J'espère que cela n'arrivera pas."