Open d'Australie: Simon s'attend à prendre la foudre Kyrgios

Ce jeudi, au petit-déjeuner (pas avant 8h45, heure française), le Français va défier Nick Kyrgios. Plutôt concentré sur son sujet depuis le début de l’année, le fantasque australien va s’appuyer sur son service, peut-être le plus efficace du monde.

Gilles Simon n’aura pas le droit à la Rod Laver Arena ce jeudi pour défier Nick Kyrgios. L’Australien a ses habitudes à la Melbourne Arena, la troisième enceinte en terme de hiérarchie. Cette salle – utilisée pour le basket ou des concerts le reste de l’année - est ouverte au peuple, c’est-à-dire que les possesseurs de ground pass peuvent profiter d’un spectacle sympathique à condition de prendre ses dispositions. Il faut venir en avance pour réserver son siège. Cela promet une belle ambiance pour ce deuxième tour déséquilibré sur le papier.

Très bon contre Pablo Cuevas mardi, Gilles Simon s’attend évidemment à un match compliqué face au 26e mondial dont la popularité a grandi lorsqu'il a lancé la campagne pour les dons pour les incendies.

Une défaite de Simon l'an passé à Washington contre Kyrgios

"C’est une machine au service, il n’a pas eu une balle de break à sauver contre Sonego, note Gilles Simon. Je l’avais joué l’an passé à Washington (NDLR : défaite 6-4, 7-6). J’avais pris 24 aces mais je l’avais breaké une fois. Je vais essayer de faire ce que je peux. Il est très dur à battre, il peut être fantastique quand il est concentré mais il peut parfois perdre le rythme."

Le Niçois se montre admiratif de la mise en jeu de son futur adversaires. "Il a un service énorme car il ne force pas du tout. Il a une fluidité... Cela ne lui demande aucun effort. Parfois, il sert sans les jambes à plus de 200 km/h. C’est un geste naturel, explique Simon. Moi, je me suis demandé combien de matches j’aurais perdu avec un service comme ça. Mais voilà, c’est chacun son truc!". 

Reste à savoir dans quel état mental l’Australien se trouve. Comme il le dit lui-même, il est en "probation" après des frasques à Rome et Washington. "En vieillissant, on s’assagit, estime Simon. Quand je l’avais joué cet été à Washington, je n’avais pas vu que des belles choses. Il semble plus constant mais c’est fragile. En 2016, je l’avais vu gagner Tokyo. Deux jours après, il balançait son match contre Mischa Zverev à Shanghai. Je ne suis pas visionnaire mais il a l’air bien."

Eric Salliot