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Open d’Australie: fantasque, imprévisible... Monfils ne va "pas rigoler" contre Gulbis

Ancien Top 10 retombé bien bas, le fantasque Letton sera l’adversaire de Gaël Monfils au 3eme tour de l’Open d’Australie dans la nuit de vendredi à samedi (3h du matin, heure français). Un ancien coupeur de tête que le dernier Français encore en lice à Melbourne prend très au sérieux..

Depuis quelques temps, Ernests Gulbis n’intéressait plus personne. Blessé au poignet, il avait plongé dans les abysses du classement (589e le 10 juillet 2017). Fils d’un milliardaire, il aurait pu raccrocher les raquettes et s’occuper de sa petite famille. Pourtant, le voilà, à 31 ans, à écumer les Challengers et les qualifs des Grands Chelems avec une chemisette sans logo. A la recherche d’une adrénaline, son moteur dans la vie.

Réputé coupeur de tête au temps de sa splendeur (demi-finaliste à Roland-Garros en 2014 après un succès contre Federer), le Letton redevient dangereux. Et Gaël Monfils, son adversaire au 3eme tour de l'Open d'Australie, aurait tort de se focaliser sur le matricule 256 du Letton, bien trompeur. Le succès au premier tour face au Canadien Felix Auger-Aliassime résonne comme un avertissement. "Il aime bien les Grands Chelems, les grands matches, confie Gaël Monfils. Il a battu les plus forts, il sait les gérer. Je l’avais joué dans un Challenger à Taiwan en 2017 et je n’avais pas rigolé."

Une nuit au poste pour avoir abordé une prostituée

Pendant longtemps, Ernests Gulbis faisait rigoler durant ses conférences de presse. Séducteur, inspiré, il trouvait toujours la punch line qui faisait la Une des journaux. Parfois, c’est en dehors des tournois qu’il se distinguait. "Plus jeune, il a eu des moments plus furtifs", image joliment Gaël Monfils. Il songe évidemment aux quelques heures passées par Gulbis dans un poste de police de Stockholm en 2009. Il ignorait que fréquenter une prostituée était contraire aux lois suédoises. Ernests Gulbis s’en était sorti par une pirouette : "Cette nuit a été divertissante, osa-t-il. Je pense que tout le monde devrait y aller au moins une fois dans sa vie."

Gulbis, c’était un joueur à l’ancienne. Il fumait des cigares, buvait, pouvait claquer son prize money dans un casino. Aujourd’hui, il est rentré dans un moule. Mais accéder à la deuxième semaine d’un Grand Chelem pour la première fois depuis Wimbledon 2018, n’aurait pas de prix à ses yeux. Il aurait de quoi rendre fier ses deux enfants.

Eric Sallliot à Melbourne