
Cinq choses à savoir Sofia Kenin, l'épatante vainqueur de l'Open d'Australie
Elle est née à Moscou
Victorieuse de l’Open d’Australie ce samedi, Sofia Kenin a brillé pendant toute la quinzaine à Melbourne et a porté haut les couleurs des Etats-Unis. Pourtant, la joueuse de 21 ans aurait pu défendre la Russie et est parfois surnommée Sonya.
Même si elle a passé l’essentiel de sa vie de l’autre côté de l’Atlantique, Sofia Kenin est née à Moscou le 14 novembre 1998.
Ses deux parents ont beau avoir quitté la Russie en 1987 ils ont décidé d’y retourner pour la naissance de leur fille. Trois mois seulement après l’accouchement, Sofia Kenin est arrivée aux Etats-Unis pour ne plus jamais s’en aller.
Son entraîneur de papa n’est jamais loin
Initiée au tennis à l’âge de cinq ans, Sofia Kenin a toujours été accompagnée par son père. Et il faut bien l’avouer, sans lui, l’Américaine n’aurait jamais fait carrière, ni même joué au tennis. Arrivé sans argent aux Etats-Unis et sans bien parler la langue, Alexander s’est efforcé de tout faire pour que sa fille ne manque de rien.
Etudiant en informatique le jour et chauffeur la nuit, le père de famille s’est sacrifié pour le bien de sa fille et lui a finalement fait découvrir le tennis à l’âge de cinq ans. "Je pense que cela lui a donné une certaine force, a même avoué Alexander lors de la quinzaine bénie de sa fille à Melbourne. Je ne crois pas qu’elle ait eu à vivre tant que ça les sacrifices auxquels nous avons dû faire face mais elle les connait."
Kenin adoubée par Clijsters à 6 ans
Chaperonnée par papa, Sofia Kenin fait rapidement preuve d’un gros potentiel et la famille Kenin a rejoint la Floride pour lui permettre d’y être entraîné par Rick Macci, ancien coach notamment de Jennifer Capriati ou encore de Maria Sharapova et des sœurs Williams.
Et à seulement six ans, Sofia Kenin fait déjà parler d’elles avec des couvertures de magazines ou des photos avec des stars du circuit WTA comme Anna Kournikova.
Mais c’est à Kim Clijsters qu’elle doit ses premiers grands moments face à une caméra. Invité à passer une journée avec la joueuse belge dans les coulisses du tournoi de Miami en 2005, elle y est même présentée à Andy Roddick. "Voici Sofia, elle a six ans et deviendra une grande joueuse de tennis", avait alors lancé Kim Clijsters.
Ce jour-là, Sofia Kenin avait même indiqué aux journalistes qu’elle rêvait de gagner Wimbledon plutôt que l’US Open. Elle se contentera sûrement de son sacre à l’Open d’Australie.
Un phénomène longtemps maudit en Grand Chelem
Poursuivant sa carrière chez les jeunes, Sofia Kenin y a atteint les sommets dans toutes les catégories d’âge jusqu’à ses 18 ans. Pourtant, l’Américaine n’a atteint qu’à une seule reprise la finale d’un tournoi du Grand Chelem chez les juniors. Pire, elle s’est inclinée à domicile lors de l’US Open 2015 face à la Hongroise Dalma Galfi.
Une malédiction dans les Majeurs qui lui a ensuite collé à la peau lors de son passage sur le circuit professionnel.
Avant son sacre à Melbourne ce samedi, Sofia Kenin n’avait atteint les huitièmes de finale d’un Grand Chelem qu’à une seule reprise en douze participation. Avant son titre austral, l’Américaine avait réalisé son meilleur parcours à Roland-Garros l’an passée avec notamment un succès face à Serena Williams.
L’héritière de Serena Williams
Et Serena Williams, justement, Sofia Kenin lui succédera ce lundi. A même pas 22 ans, elle se hissera à la septième place du classement WTA et deviendra la plus jeune joueuse américaine à intégrer le Top 10 mondial depuis… Serena, le 5 avril 1999. Charge désormais à elle d’enchaîner et de réussir une carrière aussi riche que la joueuse aux 23 titres du Grand Chelem en simple.