
Tsonga : « Je peux y arriver »

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Jo-Wilfried, avez-vous des regrets après votre défaite en quarts de finale du tournoi de Miami contre Novak Djokovic ?
Bien sûr. Quand on arrive en quarts de finale, on a envie d’aller plus loin. On a déjà fait trois rencontres et on n’a pas envie d’avoir fait tout cela pour rien. Malheureusement, c’est le sport qui veut ça. Je m’arrête en quarts, ça reste honnête, mais au vue de mes ambitions, je souhaitais mieux. Ça va me permettre de me remettre en question encore une fois.
Votre entraîneur, Eric Winogradsky, disait que votre jeu s’adaptait plus à la salle qu’à l’extérieur. Pouvez-vous nous expliquer ?
A l’extérieur, on a des trajectoires de balles changeantes dues au vent, à la lenteur de la surface. On ne peut pas jouer aussi agressif qu’en salle. On ne peut pas non plus jouer trop près des lignes. Ça m’est plus difficile de jouer mon offensif, puisque j’ai l’habitude de prendre beaucoup de risques.
Même si vous faites l’impasse sur Monte-Carlo, on vous imagine content de faire votre retour sur la terre battue…
Ça me fait très plaisir. J’attends ça depuis longtemps. L’année dernière, j’avais été déçu ne pas pouvoir jouer. Là, je suis en forme, j’espère le rester et pourquoi pas m’améliorer physiquement pour arriver avec beaucoup d’envie et de fraîcheur sur Roland-Garros.
Ça vous laisse deux semaines de break pour préparer Roland-Garros. Cette coupure était-elle importante ?
On arrive au tiers de la saison et j’ai déjà joué dix tournois. Si je continue comme ça, j’arrive à trente à la fin de la saison. Par rapport à la moyenne de huit ou dix des saisons précédentes, ça fait beaucoup. Je dois faire attention et prendre le temps de me préparer. Mon jeu demande beaucoup d’efforts physiques et une grande préparation. Je vais tout faire pour être prêt sur terre battue.
Qu’attendez-vous de cette saison sur terre ?
J’ai envie de me prouver à moi-même que je peux y arriver. J’ai la conviction que je peux très bien jouer sur cette surface étant donné que j’ai fait mes premiers pas sur terre battue. Je suis capable de jouer sur terre. Je veux prouver à tout le monde que c’est important pour moi.
Roland-Garros est-il déjà dans un coin de votre tête ?
Oui ! Ça va être l’objectif sur terre. Je joue pour les grands évènements et le prochain à venir, c’est Roland. J’espère être au top.
D’autant que vous pouvez gagner des points au classement…
Tout à fait. On entre dans une période où je n’ai rien à perdre puisque je n’ai pas joué l’an passé à cette période de l’année. Je vais pouvoir y aller à fond.