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Tsonga-Federer, une finale de rêve

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Entre Jo-Wilfried Tsonga, tombeur dans la douleur d'Isner, et Roger Federer, qualifié pour la première fois de sa carrière en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, le POPB se prépare à un dimanche de pure folie.

Les spectateurs n’ont pas été gâtés par le spectacle cette semaine à Bercy ? Qu’ils patientent encore quelques heures. Le meilleur est à venir. Le POPB ne pouvait pas rêver plus belle finale que le choc entre Jo-Wilfried Tsonga et Roger Federer. L’ex-numéro un mondial n’a pas eu à forcer son talent pour venir à bout du Tchèque Tomas Berdych en demi-finale. Vainqueur en deux sets secs (6-4, 6-3), le Suisse accède pour la première fois de sa carrière au tournoi parisien. Après avoir triomphé à Roland Garros en 2009, l’un des chouchous du public espère rafler l’autre titre majeur de la capitale : « Ce sont les mêmes fans et ça m’inspire beaucoup », observe Federer.

Pour s’imposer à Bercy, le numéro 4 mondial devra passer un dernier obstacle. Et il est de taille ! Si Jo-Wilfried Tsonga s’est longtemps cassé les dents sur John Isner en demi-finale (3-6, 7-, 7-6), l’air du POPB le transcende. « J’ai fait un super match, se réjouit-il. Je suis entré timidement mais j’ai été très solide par la suite. J’espère livrer une grande bataille contre Roger. » Vainqueur en 2008, le Manceau rêve d’enflammer Bercy face au meilleur joueur de tous les temps : « Jo est aimé par le public et il a déjà gagné ici, donc il a plus d’expérience que moi », sourit Federer. « Le public m’a porté jusqu’au bout, enchaîne Tsonga. Sans lui, ça aurait été plus compliqué. »

Tsonga : « Je suis un survivant »

Après avoir sauvé trois balles de matches au troisième set, « JWT » a puisé dans ses ressources mentales pour venir à bout du géant américain. « Je suis un survivant, plaisante-t-il. Parfois, on peut retourner des situations qui sont presque inespérées. » Car la victoire a bien failli lui échapper : « Contre Isner, le serveur fou, rien n’est jamais facile, appuie l’ancien DTN, Patrice Dominguez. Tsonga était neveux, fébrile. Sa force a été de passer outre et de retrouver progressivement son jeu. A la fin du match, il a su s’imposer à l’adrénaline et se qualifier pour sa 2e finale à Bercy. C’est une réelle très belle performance. »

Après avoir échappé à la tornade Djokovic en quart (abandon), le Français n’est plus qu’à une marche d’un deuxième sacre à Paris. Alors que Federer mène 5-3 dans les confrontations directes, le Suisse s’attend à du spectacle dimanche après-midi : « J’ai affronté « Jo » quatre fois cette année (cinq fois en fait, ndlr). C’est toujours assez explosif. On aime bien pendre le dessus du fond du court. » Le show est garanti.

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Forget, nouveau directeur du tournoi de Bercy

Guy Forget est le nouveau directeur du tournoi de Paris-Bercy. Celui qui a remporté le tournoi parisien en 1991 (victoire en finale contre Pete Sampras), va succéder à Jean-François Caujolle à partir de l'édition 2012. « C’est un formidable challenge, assure l’actuel capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis. Je suis très fier de succéder à Jean-François Caujolle. Il a fait un travail remarquable. Je vais d’ailleurs continuer à bosser dans cette optique. Je veux faire en sorte que Bercy reste toujours le plus beau tournoi indoor du monde. » En mars, Forget débutera une nouvelle campagne à la tête de l'équipe de France de Coupe Davis. La dernière pour celui qui a pris ses fonctions en 1999. L’homme âgé de 46 ans n’est pas inquiet pour sa succession : « Elle viendra probablement en 2013, explique-t-il. Sans citer de nom, plusieurs joueurs remplieraient très bien la fonction de capitaine. »