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Tsonga : « Bercy me donne des frissons ! »

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Avant d’entrer en lice mardi, le numéro un français s’est longuement confié sur le Masters 1000 de Paris-Bercy qu’il apprécie tout particulièrement. Vainqueur en 2008, le Manceau rêve d’y inscrire une seconde fois son nom au palmarès. Sans langue de bois, il nous révèle aussi qu’il avait songé arrêter le tennis….

Jo-Wilfried, disputer l’Open de Paris-Bercy vous tient toujours très à cœur…

C’est un tournoi à part. Je l’adore. Il me donne des frissons. Je sais que j’en aurai mardi au moment d’entrer sur le terrain. J’ai passé beaucoup de bons moments ici. J’espère en vivre d’autres.

Ce tournoi vous inspirait-il quand vous étiez jeune ?

Oui. J’ai rêvé de jouer sur le central, d’avoir le droit au spot de lumière en entrant sur le court. C’est magique. C’est un rêve de gosse qui se réalise à chaque fois. Je me souviens avoir vu Pete Sampras, l’une de mes idoles quand j’étais jeune. Il jouait avec une paire de chaussures particulière pour Bercy.

Vous avez gagné ici en 2008. Cela ne vous rend-il pas moins affamé ?

Je ne pense pas. Gagner à nouveau serait l’occasion de refaire une fête (il éclate de rire). C’était tellement extraordinaire en 2008 que je ne me gênerai pas pour revivre un tel moment. J’ai beaucoup d’amis ici. Ma famille était présente. C’était extraordinaire de pouvoir partager cela avec toutes ces personnes.

« Arrêter le tennis m’est passé par la tête »

La même année, vous avez atteint la finale de l’Open d’Australie. Vous deveniez alors l’un des meilleurs joueurs du monde…

La victoire à Bercy m’a conforté dans l’idée que j’étais capable de rivaliser avec les meilleurs. Je me suis dit aussi que j’étais capable de remporter, un jour, un tournoi du Grand Chelem.

Jean-François Caujolle, le directeur du tournoi de Bercy, nous a avoué que l’idée d’arrêter le tennis vous avait traversé l’esprit…

C’est vrai. Ça m’est passé par la tête à un moment où ça allait moins bien. Ma plus grande richesse est d’être libre. De pouvoir faire ce que je veux. Je ne me sentais pas très bien. L’idée d’arrêter m’est passée par la tête mais, en réfléchissant bien, je me suis rendu compte que j’avais des choses à régler dans mon tennis, et surtout avec moi-même.

Vous avez été très critiqué lorsque vous avez décidé de vous séparer de votre entraîneur, Eric Winogradsky…

Je suis un homme de défis. Lorsque les médias m’en ont mis plein la tête, cela m’a permis de rebondir. Et de montrer à tout le monde que j’ai fait les bons choix. Ça m’a responsabilisé et permis de m’investir davantage. Je me connais mieux.

Est-ce de bon augure avant 2012 ?

Oui, j’ai envie de faire une grande année. Je me sens plus mûr, plus mature. J’en connais plus sur moi. En début d’année, j’aurais signé pour une telle saison. Le contrat est donc rempli. Mais j’aimerais mettre une cerise sur le gâteau en faisant un grand Bercy.