
Dominguez : « C’est vous qui me l’apprenez ! »

« Je pars à La Baule. Mais je lui en parlerai si je le croise », s’est contenté de lâcher l’ancien rugbyman après la réunion, alors que son DTN n’était qu’à quelques dizaines de mètres. Pour Dominguez, la pilule a du mal à passer.
Patrice Dominguez, comment réagissez-vous à l’annonce de votre éviction ?
C’est une déception. Jusqu’à présent, j’avais eu des accords à l’unanimité du bureau pour toutes les actions sportives que j’avais mises en place. Le 4 avril dernier, j’avais été reconfirmé par un bureau fédéral à l’unanimité. Aujourd’hui, c’est vous qui m’apprenez que je suis démis de mes fonctions. Je ne l’ai pas appris de la bouche du président. Mais je suis évidemment surpris et déçu d’avoir été démis de mes fonctions sans grief grave. Je ne remets pas en cause la légitimité de cette décision, qui appartient aux élus. Je suis simplement déçu car mon bilan me laissait penser que j’étais parti pour un mandat supplémentaire.
Vous semblez plus déçu par la méthode que par la décision en elle-même…
Plus que le fond, sur lequel il n’y a pas de problème, je suis déçu par la forme. Une procédure a été engagée contre moi avant même la réunion du bureau, influençant forcément sa décision. Je ne peux que le constater amèrement aujourd’hui. Je suis déçu. Je remercie simplement les joueurs, les entraîneurs et tous ceux dans la famille du tennis qui m’ont soutenus ces derniers jours, attestant d’un bilan dont je peux être fier au moment où le président annonce qu’il veut se séparer de moi.
Savez-vous ce qu’on vous reproche ?
Pour l’instant, je n’ai pas eu de grief écrit. Je n’ai eu que des remarques à l’occasion d’un entretien avec le président ou le directeur général. Je pense que ces remarques me seront notifiées dans le courant de la semaine prochaine.
Comment expliquez-vous qu’après vous avoir récemment reconduit, le bureau fédéral ait brusquement changé d’opinion ?
Il faut le demander aux élus. J’ai été renommé le 8 février. J’ai été confirmé à l’unanimité du bureau fédéral et du comité directeur le 4 avril. Le 24 juin, toute la politique sportive était validée à l’unanimité. Le ministère avait validé toutes nos actions sportives jusqu’aux Jeux olympiques de Londres. Aujourd’hui, le bureau fédéral a pris ses responsabilités.