Pitkowski : "Les Français ne prennent pas leurs responsabilités"

Très remontée après la défaite de l’équipe de France de Coupe Davis en double, ce samedi contre la Grande-Bretagne, Sarah Pitkowski a livré plusieurs pistes pour progresser. Pour la membre de la Dream Team RMC Sport, il est urgent de définir une équipe de double fixe.

« Murray a fait le même début de match qu’hier, on le sent un peu hésitant, et petit à petit, quand les Français ne transforment pas les occasions, lui se relâche et son niveau de jeu atteint ce qu’il a de meilleur. Un joueur de simple du top 5 peut être aussi, voire plus dangereux qu’une équipe de double. Il a tenu son rang et a porté son frère. La Grande-Bretagne a un joueur pour gagner la Coupe Davis mais il faut peut-être aussi que nous, en France, on se regarde le nombril, car il y a des manquements. On peut perdre mais l’écroulement d’hier et d’aujourd’hui auront forcément un impact sur le collectif. »

« Il y a un moment, ça fait vraiment mal au coeur » 

« Le problème en Coupe Davis c’est que les Français sont tellement homogènes qu’on veut toujours ménager la chèvre et le choux. Mais ils ne prennent pas leurs responsabilités ! A force de prendre quatre joueurs et de se dire qu’on a plusieurs cartes en numéro 1, qu’on a plusieurs équipes de double et qu’on peut changer les gars le dimanche... On leur donne des mini missions. On se dit qu’on a plein de jokers, mais à un moment donné, le mec doit se préparer pour un match. Il doit y avoir une seule équipe de double et les autres se préparent pour le simple. Il y a un moment, ça fait vraiment mal au cœur. »

« Demain il faut mettre Gilles Simon. C’est un joueur en forme, il enlève petit à petit ses démons en simple en Coupe Davis, et puis on n’a pas d’autres choix. Si Richard ne prend déjà pas ses responsabilités le vendredi et le samedi, comment voulez-vous le sortir de votre chapeau le dimanche ? L’équipe de France aura à tirer des conclusions. Il faut définir une équipe de double. Il ne suffit pas d’avoir un pilier de double et de se dire qu’on peut mettre n’importe quel joueur à côté. »