
Pitkowski : "Federer ? Ça ne change rien pour les Français"

Sarah Pitkowski - -
Touché au dos la veille face à son compatriote Stanislas Wawrinka, Roger Federer a renoncé ce dimanche à disputer la finale du Masters face à Novak Djokovic. De quoi craindre un forfait du Suisse pour la finale de Coupe Davis contre la France, à partir de vendredi à Lille ? « Il y a de quoi être inquiet par rapport à ce retrait de dernière minute parce qu’il a dû tout faire pour pouvoir jouer, estime notre consultante Sarah Pitkowski. S’il prend cette décision, c’est que la blessure, ou au moins la douleur, est assez importante pour ne pas lui permettre de tenir un match de ce niveau-là. S’il fait le choix de ne pas entrer sur le court, c’est qu’il a sûrement le besoin de se ménager en prévision de la finale de la Coupe Davis. Sans cette échéance, aurait-il tenté de jouer ? On ne peut pas savoir. Il veut sans doute se donner toutes les chances d’être prêt la semaine prochaine. Après, va-t-on avoir un Roger Federer diminué face à la France ? Il va falloir être un détective pour avoir des réponses pendant les cinq prochains jours…
Roger Federer a déjà connu cette blessure au dos il y a un peu plus de deux ans. On se souvient même qu’il jouait parfois avec une ceinture dorsale. Cette douleur, il l’a déjà ressentie. Est-ce la même ? C’est difficile à savoir pour l’instant. Va-t-on récupérer un Roger Federer en pleine forme ? Il y aura forcément une gêne et de la retenue. Mais il joue avec une telle confiance depuis quasiment quatre mois qu’il restera dangereux, même s’il n’est pas à 100%. »
« Une finale sans Federer n’aurait pas la même saveur »
La perspective d’un forfait du n°2 mondial va-t-elle avoir une influence sur la préparation de l’équipe de France ? « Ça ne change rien pour les Français, juge Sarah Pitkowski. Dans le tennis, il ne faut surtout pas regarder la blessure d’un joueur en face. Ça joue des tours. Quand on se retrouve contre un joueur qui se blesse en cours de match, on n’ose souvent pas appuyer sur l’accélérateur. Il n’y a pas à se réjouir d’avoir peut-être un Roger Federer qui ne sera pas à 100%. L’objectif des Bleus, c’est d’arriver prêts le jour J. Quoi qu’il arrive, il faudra battre Wawrinka et Federer, s’il est bien sur le court. Une finale sans Federer n’aurait pas la même saveur. Mais il ne faut pas imaginer qu’il ne sera pas là parce que c’est un des objectifs les plus importants de sa carrière et il fera tout pour être sur le court vendredi prochain. »